Prix de la Fondation Truffaut : trois premiers jardins récompensés

Sous l’imposante verrière du Grand Palais transformé en immense jardin à l’occasion de l’événement L’Art du jardin, trois jardins ont été distingués, chacun dans leur catégorie : pédagogique, insertion et thérapeutique. C’est la première fois que la toute jeune Fondation Truffaut organise ces prix, en grande partie pour attirer l’attention sur son action et amener plus de jardins à solliciter son aide. On espère que son appel sera entendu. Je rappelle que la Fondation m’avait gentiment demandé de faire partie du jury. J’étais donc aussi de la fête pour la remise des prix le jeudi 31 mai et mise à contribution pour remettre l’un d’eux. Dehors, il pleuvait à verse. A l’intérieur, l’ambiance était chaleureuse, presque tropicale.

L'association Talégalle reçoit son prix, entourée de Patrick Mioulane, Bruno Lanthier, Carole Renucci et Daniel Joseph.

L’association Talégalle reçoit son prix, entourée de Patrick Mioulane, Bruno Lanthier, Carole Renucci et Daniel Joseph.

Dans la catégorie pédagogique, « Le Grand Jardin » de l’école maternelle de Saint-Quentin-la-Poterie est récompensé pour son action auprès des jeunes enfants. Animé par l’association Talégalle, ce jardin se compose de 12 jardins carrés, d’une parcelle de blé de 50 m2 et de cultures sur buttes (pommes de terre, haricots,…). Il donne l’occasion aux enfants d’apprendre les gestes du jardinier : semer, planter, arroser. Récemment, les élèves ont aussi organisé une exposition de photos prises au jardin. Si vous êtes des fidèles de ce blog, vous connaissez déjà l’association Talégalle que je vous avais présentée en décembre dernier. Félicitations à Matthieu, Caroline et les autres.

Bruno et Elizabeth de la Maison des Aulnes, deux des jardiniers du jardin d'Epi Cure, reçoivent le prix avec Stéphane Lanel, Jean-Paul et Anne Ribes.

Bruno et Elizabeth de la Maison des Aulnes, deux des jardiniers du jardin d’Epi Cure, reçoivent le prix avec Stéphane Lanel, Jean-Paul et Anne Ribes.

Dans la catégorie thérapeutique, le lauréat vous est aussi connu. C’est le jardin d’Epi Cure de la Maison des Aulnes, un jardin que j’ai eu la chance de visiter l’hiver dernier. Elisabeth et Bruno représentaient les résidents des Aulnes à côté de Stéphane, Anne et Jean-Paul. Une belle aventure racontée dans une vidéo filmée sur place et racontée également dans l’émission Pixel du 31 mai consacrée à l’hortithérapie. Plus que jamais, ce projet démontre comment des participants convaincus et des animateurs passionnés peuvent faire des miracles dans le jardin. Un grand bravo et bonne continuation.

Des élèves qui participent au Jardin Extraordinaire de Saintex sont venus recevoir le prix récompensant leur jardin avec leurs professeurs.

Des élèves qui participent au Jardin Extraordinaire de Saintex sont venus recevoir le prix récompensant leur jardin avec leurs professeurs.

Enfin, dans la catégorie insertion, c’est la Segpa du collège Antoine de Saint-Exupéry d’Ermont dans le Val-d’Oise qui remporte le prix. Une Segpa, c’est une section d’enseignement général et professionnel adapté, des classes qui accueillent des jeunes en grande difficulté scolaire. L’objectif est de leur redonner confiance en eux et le goût d’apprendre. Le jardin a semblé un bon moyen d’y arriver. Quelques professeurs, un employé de Truffaut, une aide financière et voilà le projet qui sort de terre plus vite que prévu. Pour boucler la boucle, les jeunes cuisinent leur récolte pour leurs profs. A la fin juin, j’ai l’intention d’aller visiter le Jardin extraordinaire de Saintex lors d’une soirée porte ouverte. A bientôt au Jardin extraordinaire…

La fondation Georges Truffaut lance un prix pour les jardins au service de l’être humain

Site Fondation TruffautLancée en juin 2011, la fondation d’entreprise Georges Truffaut s’est donnée pour mission de soutenir des projets « où le végétal est au service de l’homme ». A ce jour, elle a financé une cinquantaine de projets dont le jardin d’Epi Cure que nous avions visité en novembre dernier. Nouvelle étape de cet engagement auprès de projets mêlant plantes et humanisme, le prix Georges Truffaut sera décerné pour la première fois cette année.

Daniel Joseph, le directeur de la fondation Truffaut, explique que le prix récompensera trois grandes catégories de jardins. « Le jardin thérapeutique, c’est-à-dire le jardin qui soigne et que l’on soigne. Les jardins pédagogiques qui luttent pour garder un coin de terre en ville. Enfin, des jardins d’insertion et des jardins partagés pour les jeunes en difficulté et ceux qui vivent en vertical, des jardins qui font la promotion de l’auto-nutrition et qui redonne envie d’apprendre. »

La date limite pour s’inscrire sur le site de la fondation est fixée au 12 mai. Il n’y a pas de temps à perdre. Il suffit de fournir trois photos en expliquant les raisons du jardin et en donnant des témoignages d’utilisateurs et d’animateurs. Pour ce prix, la fondation recherche donc des jardins en activité et en action, pas des projets. Une bonne occasion d’attirer l’attention sur votre jardin thérapeutique, pédagogique ou d’insertion (et de recevoir une dotation de 5 000 euros pour chacun des trois gagnants). En toute transparence, je signale que Daniel Joseph vient de me demander de faire partie du jury aux côtés, entre autres, de Patrick Mioulane (Votre jardin sur RMC).

Les générations se rencontrent au jardin

Rentrée des classes oblige, je vais consacrer les deux articles de la semaine aux enfants. Et je commence par les miens exposés à la thérapie horticole par ricochet. Emmanuel (13 ans) et Gabriel (10 ans) m’ont plusieurs fois accompagnée au centre de jour pour personnes âgées où je faisais du bénévolat en Californie. Pour être honnête, ils ne sautaient pas de joie. Mais ils étaient toujours charmants une fois sur place. Par contre, le visage des participants s’éclairait immédiatement à la vue d’un enfant. Plus tard, ils me demandaient toujours des nouvelles des garçons et ils me parlaient aussi de leurs petits, voire arrière-petits-enfants. Dommage qu’on ait jamais pu installer une relation dans la durée (l’activité avait lieu pendant les heures d’école).

Gabriel apporte du terreau aux participantes qui travaillent assises autour d’une table installée dehors.

Le diable étant utilisé, Emmanuel se voit confier une chaise roulante pour transporter des sacs de terreau et des plantes.

Gabriel qui aime expliquer et montrer faisait preuve d’une grande patience et d’une grande douceur avec les participants. Avec Emmanuel, c’était agréable d’avoir un gars costaud pour porter les sacs de terreau ou les plantes. Je peux imaginer des programmes mêlant les générations et créant des liens dans la durée. Tous les participants en retireraient des avantages réciproques. D’ailleurs, l’association Belles Plantes, dont nous reparlerons bientôt j’espère, a montré l’exemple au Jardin des Ages à l’hôpital Louis Mourier à Colombes (92). Je parlerais aussi bientôt d’un programme où des participants handicapés mentaux travaillent au jardin avec les enfants d’une école voisine. Au jardin, tout le monde est égal.

Emmanuel travaille avec des participantes qui plantent des fleurs au pied d’un arbre dans le jardin du centre de jour.

 

Dans une unité pour patients atteints d’Alzheimer où j’ai fait un cours passage, Gabriel est venu une fois. Après la séance à l’intérieur, nous avons proposé un tour sur le jardin en terrace. Cette dame dans sa chaise roulante était aux anges avec son petit guide attentionné.

« Jardiner aide les schizophrènes à être dans le moment »

Suzanne Redell dans un oasis de verdure avec une patiente du Cordilleras Mental Health Center.

Suzanne Redell est une rescapée de la Silicon Valley qui a trouvé le bonheur dans le jardin. Après avoir travaillé chez Apple et dans d’autres sociétés high-tech, elle cherchait un environnement plus serein, moins sous pression. « J’avais vécu en Angleterre où j’avais vu les programmes impressionnants de Thrive, en particulier avec des adultes atteints de troubles du développement. Je n’avais aucun contact avec la nature dans mon travail et je voulais changer. Mon mari jardinait et le jardinage m’aidait à me poser. Après un diplôme en horticulture, j’ai appris qu’une école à Oakland, Merrit College, offrait une formation en thérapie horticole. » Suzanne possède également une maitrise en psychologie.

Sa première expérience sera auprès de jeunes adultes avec un double diagnostique d’addictions et de maladies mentales. Puis elle apprend l’existence d’un programme qui se lance plus près de chez elle, un programme s’adressant à des adultes handicapés cette fois. Elle se propose comme bénévole. De ce programme auquel elle aura participé pendant 7 ans, elle garde un souvenir ému. Un jeune homme atteint de paralysie cérébrale et participant à son programme annonce fièrement à sa mère : « J’ai un travail maintenant. » Son programme lui survit grâce à un cahier où elle consigne toutes ses activités pour que quelqu’un puisse continuer. Prochaine étape, un centre de jour pour personnes âgées, « un groupe de gens très intellectuels, souvent de l’université de Stanford, habitués à un jardin et vivant dorénavant en immeuble. »

Suzanne travaille individuellement avec certains résidents dans le cadre de leur formation professionnelle.

Depuis 5 ans, Suzanne est la thérapeute horticole au Cordilleras Mental Health Center dans la ville de Redwood City au sud de San Francisco. Cet établissement accueille 130 résidents atteints de troubles mentaux qui sont soit assignés sans possibilité de sortie (locked up), soit plus indépendants et ouverts vers l’extérieur. Elle intervient trois jours par semaine auprès de ces deux groupes. C’est une assistante sociale qui poursuivait des études de nutrition qui s’est dit que faire attention à la nourriture et proposer de l’exercice, comme le jardinage, seraient deux changements bénéfiques pour les résidents.

Suzanne et une patiente

Aussitôt un terrain de 8 000 m2 derrière la résidence est mis à disposition du programme et Suzanne est embauchée comme consultante. « C’est dans une zone préservée en pleine nature. On voit souvent des faucons. Je suis tombée amoureuse de cet endroit », explique Suzanne. « Quand cette assistante sociale est partie, j’ai eu peur pour le programme. Mais en fait il n’a fait que grandir et une des dirigeantes du centre est en train de suivre une formation en hortithérapie ! » Une serre vient d’être construite et le programme travaille maintenant individuellement avec des résidents qui reçoivent une formation professionnelle (vocational training).

Parmi les défis que présente cette population, Suzanne cite le caractère imprévisible des résidents. « Parfois leur maladie les met dans l’incapacité de venir à l’activité. Mais c’est un tel plaisir de les voir développer leur potentiel comme ce jeune homme de 25 ans à qui nous avons donné une zone dont il est responsable. Son défi a été de le nettoyer et de concevoir les plantations en demandant leur avis aux autres résidents. »

Un résident pendant l’arrosage

« Ils ont des hauts et des bas. Parfois le groupe commence mal. Récemment, une personne qui est schizophrène est partie en colère car on avait dérangé la routine. J’ai cru que tout allait mal se passer, mais une autre participante a fait un travail merveilleux, elle a désherbé une zone et planté des dahlias. On ne peut pas pousser les participants à faire quelque chose. Il faut arriver avec une attitude ouverte. » Le groupe de jardiniers va bientôt assumer la responsabilité d’entretenir les terrains autour du centre, un travail qui était jusque là confié à une équipe du comté. « Cela leur donne un sentiment de fierté. »

« Jardiner n’enlève pas la maladie mentale, mais cela améliore leur qualité de vie. Je peux attester que jardiner aide les schizophrènes à être dans le moment », conclut Suzanne qui se dit combler spirituellement par ce travail et reconnaissante « à un niveau viscéral ». Son programme a reçu plusieurs récompenses dont le Tony Hoffman Community Mental Health Services Award. « A la cérémonie, des résidents sont venus parler de ce que le jardin représente pour eux. »

La récolte est utilisée en cuisine dans le respect des objectifs de départ : une meilleure nutrition et de l’exercice.

Une thérapeute horticole et une armée de bénévoles

Anne McMinn pendant une des ventes de plantes qui aident à financer son programme.

Au Napa Valley Hospice Adult Day Services (NVHADS), Anne McMinn a de la chance. Une armée de bénévoles l’aident à encadrer les participants, des personnes âgées souvent frêles ou dans les stades précoces de la maladie d’Alzheimer, mais aussi des personnes plus jeunes ayant souffert un traumatisme crânien ou atteintes d’une lésion de la moelle épinière. Le centre dispose aussi d’une équipe complète de kinés, ergothérapeutes, orthophonistes et travailleurs sociaux.

Les participants fréquentent en principe le service cinq jours par semaine de 10h00 à 15h00. Ils ont un choix d’activités comme des discussions sur l’actualité ou un programme intitulé « voyage en fauteuil » au cours duquel ils regardent une vidéo sur une destination et en discutent ensuite.  Et bien sûr la thérapie horticole. « J’aime le fait que les participants ont la dignité du choix », affirme Anne. Son programme compte entre 20 et 25 participants réguliers. « On voit qui est là et on les invite à venir. On apprend à bien connaître les gens. » Peu de temps après avoir lancé le programme en 2005 à son arrivé à Napa (la région vinicole principale de la Californie), Anne a constaté que des bénévoles avaient envie de participer.

« J’ai maintenant 9 bénévoles. Pour chaque séance, j’ai 3 ou 4 bénévoles et 4 ou 5 participants. On peut ainsi travailler individuellement avec chacun pour que les participants en retirent un maximum. Un facteur important est la sécurité. On doit se tenir prêt à intervenir sans faire l’activité à la place de la personne. Pour les personnes qui souffrent de démence, elles pourraient regarder dans le vide pendant toute la séance si on n’engageait pas leur attention individuellement. »

La plupart des bénévoles ne sont pas formés à la thérapie horticole, à part une nouvelle recrue. Mais tous sont des jardiniers accomplis. « Il faut avoir de la patience, de l’humour et être capable d’adapter l’activité à la personne et à son rythme. Il y a une composante importante de formation. Tous les deux mois, nous déjeunons ensemble et c’est une autre occasion de faire des mini formations. »

Les participants peuvent travailler debout ou assis.

« Nous plantons, nous taillons, nous mettons de l’engrais, nous récoltons dans nos platebandes surélevées et des barriques coupées en deux. J’essaie d’avoir une variété de légumes, d’herbes et de fleurs comme dans un jardin personnel pour que chacun y trouve quelque chose. Si nous sommes à l’intérieur, nous faisons de la propagation, nous semons, nous faisons des pots-pourris, des fleurs séchées, un bingo avec des plantes. Trouver de nouvelles idées est toujours un défi », décrit Anne. En plus de ses bénévoles, Anne compte sur la générosité d’une association caritative locale, un club de femmes dédié à l’art et au jardin, pour financer son programme. Comme beaucoup d’autres thérapeutes, elle génère aussi quelques centaines de dollars avec des ventes de plantes.

Anne a accès au projet thérapeutique des participants et peut s’assurer que ses activités complètent les objectifs fixés par les autres thérapeutes. « Les bénéfices principaux pour les participants sont de sortir respirer et d’être au grand air et au soleil. Pour les patients atteints d’Alzheimer, une activité comme couper les fleurs fanées peut ramener des souvenirs. » La thérapie horticole est une des activités qui permet d’entretenir l’état général des patients,  « de les garder fonctionnels aussi longtemps et à un niveau aussi élevé que possible ».

Un patient qui est schizophrénique et souffre d’hallucinations auditives aime venir jardiner car l’activité l’aide à rester connecté avec la réalité et à se concentrer. Un autre qui manque de confiance en lui a constamment besoin d’encouragements. « Travailler dans le jardin engage les sens, ça fait du bien », conclut Anne.

Clare Cooper Marcus, spécialiste des jardins thérapeutiques

Clare Cooper Marcus

Clare Cooper Marcus n’est pas à proprement parler une spécialiste de la thérapie horticole. Son expertise est ailleurs : concevoir des jardins et des espaces verts en milieu médical. Professeur émérite à l’université de Berkeley à la fois dans les départements d’architecture et de paysagisme, elle a étudié les effets bénéfiques des jardins sur la santé et l’état d’esprit des patients. Elle est positive : la majorité des malades se sentent plus calmes lorsqu’ils peuvent profiter d’un jardin à l’hôpital. J’ai eu le plaisir de l’écouter il y a quelques mois lors d’une causerie au Gardens at Heather Farm.

« Autrefois, on comprenait que la nature avait un effet sur la guérison. Il suffit de voir les cloitres », explique Clare Cooper Marcus, bob de cheveux blancs et pointe d’accent anglais. « Mais à partir du milieu du 20e siècle, on a construit des hôpitaux gratte ciels qui ressemblent à des sièges sociaux de corporations. Il n’y avait pas de place pour s’asseoir dehors, pas d’espace vert. »

Pourtant, dès 1984, une étude de Roger Ulrich de l’université de Texas A&M prouve que voir un bout de nature par sa fenêtre d’hôpital a des effets bénéfiques sur la convalescence. Deux groupes de patients se remettent de la même opération dans un hôpital de Philadelphie. Ceux qui ont une vue sur des arbres restent moins longtemps à l’hôpital, prennent moins de médicaments contre la douleur, développent moins de complications et sont de meilleure humeur que ceux qui font face à un mur de béton !

Entre son travail universitaire et les projets de son cabinet de consultants, Healing Landscapes, Clare Cooper Marcus a visité, évalué et conçu des centaines de jardins hospitaliers pratiquement sur tous les continents. Elle leur attribue plusieurs bienfaits. « C’est une opportunité de faire de l’exercice. Le jardin redonne un peu de contrôle au patient qui peut choisir de sortir, peut-être de déplacer une chaise à son goût. C’est aussi un endroit pour ressentir le soutien social de ses amis, surtout si on a conçu des espaces semi privés. Enfin, on y est au contact de la nature, des odeurs, des textures, des couleurs, des oiseaux. »

Elle est consciente que les jardins en milieu hospitalier sont devenus une mode, aux Etats-Unis du moins, avec des réalisations de valeur inégale. Elle décrit avec enthousiasme le jardin du Rusk Institute of Rehabilitation Medicine qui donne aux jeunes patients un jardin où crapahuter et faire de la thérapie sans en avoir l’air. Mais elle est attristée par sa disparition programmée pour agrandir l’hôpital.

Healing Gardens par Clare Marcus Cooper

Clare Cooper Marcus n’est pas seulement une théoricienne (son livre Healing Gardens : Therapeutic Benefits and Design Recommendations est une bible). Alors qu’elle suivait elle-même une chimiothérapie dans un hôpital californien qui avait fait l’objet d’une de ses études, elle a pu faire l’expérience des bienfaits de la nature par elle-même. « Après les séances, j’allais m’asseoir sous un grand chêne et me ressourcer avant de rentrer chez moi », dit-elle. Et de conclure, « Nous devons nous faire les avocats de la nature qui nourrit l’esprit et l’âme. »