Dans le cadre de l’émission Pixel, une expérimentation de reportage multimédia qui se décline à l’antenne et sur Internet, le journaliste Eric Chaverou s’intéresse cette semaine à l’hortithérapie. A temps pour les événements Rendez-vous au jardin qui se déroule ce weekend dans toute la France et de L’Art au jardin qui aura lieu en même temps au Grand Palais. J’ai eu l’occasion de parler avec Eric Chaverou cette semaine et je vous encourage à suivre l’émission qui sera diffusée le vendredi 31 mai à 7h10 sur France Culture, puis reprise en version augmentée sur le site de Pixel. Vous pouvez aussi vous manifester dès maintenant sur le fil Twitter de l’émission.
Archives mensuelles : mai 2013
A l’EHPAD d’Onzain, un jardin sort des cartons
Autre région, autre EPHAD, autre équipe, mais les problématiques sont souvent similaires. Infirmière, Paule Lebay commence à travailler dans l’unité protégée de l’EPHAD La Treille à Onzain (Loir-et-Cher, près de Blois) avec des patients souffrant de la maladie d’Alzheimer et de démences apparentées. « L’unité protégée a des baies vitrées vers l’extérieur et elle est censée être ouverte. Mais par souci de sécurité, on ne laisse pas sortir les résidents. Nous sommes dans un bâtiment tout neuf entouré d’un parc et d’une zone boisée, mais ils n’en profitent pas. Cela me gênait beaucoup dans ma pratique des soins », explique cette amoureuse des jardins. Devenue infirmière coordinatrice, elle s’occupe désormais de l’accueil de jour où les participants ont les mêmes troubles, mais vivent chez eux. Le but de l’accueil de jour est de maintenir le lien social et l’autonomie à travers des activités afin que le maintien à domicile puisse se poursuivre aussi longtemps que possible.
« J’ai proposé au directeur de l’établissement de faire un jardin. Il a été d’accord, mais m’a dit que je devrais me débrouiller toute seule. Il m’a parlé d’une formation sur le jardin de soin à Chaumont [à quelques kilomètres de l’autre côté de la Loire, NDLR] », explique Paule. En octobre 2012, elle suit cette formation et son projet devient un exercice pratique pour tout le groupe qui se rend sur place comme je l’ai raconté ici. « Je ne suis pas paysagiste. J’avais l’idée et l’éthique, mais pas les connaissances en horticulture. La formation m’a permis de comprendre ce qu’il faudrait trouver dans le jardin pour que ce soit un jardin de soin. » Après la formation, elle travaille son dossier, « un peu tous les jours, sur mon temps personnel, pour ne pas que le soufflé retombe. » Elle est convaincue que le futur jardin doit obligatoirement permettre de jardiner. « Ce n’est pas que de l’ornemental, il faut un endroit réservé à la pratique avec des bacs de culture. Il faut organiser des activités comme le ramassage des graines, la confection de bouquets ou les semis. En parlant avec les gens, je me suis aperçue que certains n’aimaient pas jardiner, mais aimaient tailler. Il faut donc prévoir des arbustes à tailler comme des forsythias ou des groseilliers à fleurs. Il faut aussi des plantes qui marquent les saisons comme le lilas ou le muguet. » Si on lui répond que le muguet ou le chèvrefeuille dont l’odeur déclenche des choses dans la mémoire sont toxiques, Paule est consciente du risque. « Je prends ce risque car c’est pour leur bien-être et pour la stimulation. »
Toujours à l’affût d’idées et confrontée à de nouvelles questions, Paule cherche des réponses sur un groupe Google créé à l’issue de la formation qu’elle a suivie à Chaumont (pour rejoindre le groupe Jardins de soin, me contacter). « Une membre du groupe a parlé d’une charte du jardin qu’elle élabore dans son établissement et elle va me la faire passer. Un autre membre a fait une liste d’observations sur le comportement des patients Alzheimer qui m’a été très utile. C’est hyper enrichissant », rapporte Paule. Lors d’une seconde session de formation à Chaumont au mois d’avril, elle a reçu les participants dans son futur jardin et une nouvelle idée est née. « Je vais créer une noue, une sorte de rigole pour évacuer l’eau du terrain qui est très humide et argileux. Cela va représenter une économie de 50% sur mon projet initial de terrassement et permettra d’avoir des plantes de berge et des plantes aquatiques. »
Après les questions techniques, le problème du financement est la question qui fait perdre le sommeil à Paule. Sans soutien financier de l’établissement ou du département, elle tape à d’autres portes. « J’ai contacté des fondations dont la Fondation Truffaut qui m’a déjà alloué une aide. Le directeur du magasin voisin m’a proposé de l’aide et des conseils. L’assurance AG2R La Mondiale m’a également promis une aide. J’ai fait des dossiers auprès de Carrefour, Total, de plusieurs laboratoires pharmaceutiques car nous sommes de gros consommateurs de médicaments. » Précisons que Paule a créé une association pour faciliter ses démarches et demandes de financement. Pour l’instant, il ne se passe rien sur le terrain. Paule a pu acheter du bois pour fabriquer des bacs. Mais elle ne les a pas installés car le terrassement doit être la première étape. « Je ne veux pas créer quelque chose pour le défaire ensuite. Je pense que ça ne serait pas bon pour les résidents. »
En attendant, une petite partie du jardin qui ne sera pas remaniée accueille quelques plantes : du muguet, des pensées, des radis que les participants ont plantés. Par ailleurs, Paule remplace parfois une collègue dans l’unité protégée et elle en profite pour mener quelques ateliers de jardinage dans le patio. Avec beaucoup de succès. « Je suis aidée par deux dames de l’accueil de jour et nous arrivons avec le matériel, des graines, des arrosoirs. Alors qu’ils étaient installés devant la télé, les résidents se retrouvent dehors. Une dame qui ne parlait pas a pu toucher l’eau dans l’arrosoir et son visage s’est éclairé d’un sourire immense. Une autre dame a laissé ses deux canes anglaises et elle est partie en boitant avec un arrosoir faire le tour du patio. Il ne faut pas avoir de préjugés sur ce qu’ils peuvent faire et il ne faut pas les culpabiliser. L’activité se termine par un goûter dehors. Les soignants se rendent compte que ce n’est pas plus de travail, au contraire car les résidents sont occupés. » Paule estime que ces activités de jardinage, malheureusement trop ponctuelles, offrent plusieurs bénéfices. « Ils s’entraident et cela crée du lien entre eux, ce qui est un des objectifs. Ces activités changent le rapport entre les soignants et les soignés car là on leur demande leur avis, on valorise ce qu’ils font. »
« J’avance doucement, pas aussi vite que je le souhaiterais. » Mais après plusieurs mois d’investissement dans son projet, Paule peut faire profiter ceux et celles qui sont tentés par l’aventure de quelques conseils. « Il faut s’entourer et se créer un réseau. Je suis soignante et j’ai besoin d’idées en horticulture que d’autres peuvent me donner en quelques minutes car c’est évident pour eux. Avec un groupe qui soutient le projet et attend sa réalisation, on se sent portée. Il faut garder confiance car il y a des hauts et des bas et on se sent seule parfois. Il est important de se déplacer pour voir d’autres réalisations dont on tire toujours quelque chose, mais aussi pour aller se présenter quand on demande quelque chose car on fait une plus forte impression. » Si Paule se bat et donne bénévolement de son temps pour ce projet, c’est parce qu’elle convaincue que le jardin de soin améliorera la qualité de vie des personnes âgées. « En maison de retraite, on n’est pas là à attendre la mort. Oui, on a des projets de vie. Mais il ne faut pas que les activités soient infantilisantes. Il faut proposer des choses qui leur plaisent. » Comme un jardin.
Le Jardin d’Olt : les résidents d’une maison de retraite rurale renouent avec la terre
Remède contre l’enfermement, le jardin intérieur de l’hôpital-maison de retraite Etienne Rivié à Saint Geniez d’Olt dans l’Aveyron est né d’une contrainte architecturale et du constat d’une psychologue nouvellement arrivée. « Nous étions confrontés à un problème avec deux unités fermées pour les personnes les plus dépendantes qui n’avaient aucun accès sur l’extérieur à cause d’une pente non conforme pour les fauteuils roulants. Des personnes sont coincées là depuis des années et ne peuvent que rarement aller dehors quand un soignant peut les accompagner », explique Cécile Ratsavong-Deschamps, psychologue et présidente de l’association Médecines, Cultures et Paysages. « Ce qui m’a frappée, c’est que pour la plupart des résidents et de leurs familles il est naturel d’être dehors et de cultiver la terre. En entrant en institution, ils font le deuil d’aller dehors et de travailler la terre. » Les deux unités fermées hébergent 70 personnes, dont une vingtaine se déplacent avec un déambulateur et le reste en fauteuil roulant. Un tiers des résidents sont atteints de démences de type Alzheimer, un tiers de troubles psychiatriques anciens et enfin un tiers sont en fin de vie et en soins palliatifs.
Citadine récemment débarquée dans ce milieu rural, Cécile constate que « leur vie agricole est la seule chose dont ils parlent avec animation et qui les rend vivants. » Avec le médecin de l’unité, elle forme un groupe de travail sur l’enfermement et la contention. Une alternative à l’enfermement est naturellement d’aller dehors. Les unités disposent justement d’un patio de 800 m2 qui n’est pas utilisé. Tirer profit de cet espace devient une évidence. « En lisant les articles principalement américains, je me suis rendu compte qu’il fallait un projet cohérent et adapté à notre population. Si on ne permettait pas l’accès pour tous, c’était l’échec assuré. »
Le groupe de travail procède avec méthode : une analyse des besoins sonde à la fois les résidents, leurs familles et le personnel. Terrasse à l’ombre, oiseaux et poissons, jardinage avec une préférence pour la culture des fleurs, les envies se dessinent. L’ergothérapeute et le kiné de l’établissement s’associent au projet et une paysagiste, Laurence Garfield, se met au travail. Elle vient de rendre un avant-projet pour l’aménagement du jardin intérieur. La phase conceptuelle a été financée grâce à des subventions du Conseil général, de la mairie et du Crédit Agricole. L’établissement a également donné une subvention à l’association Médecines, Cultures et Paysages qui s’est créée justement pour être porteuse du projet et obtenir des financements plus facilement. « Nous nous heurtons à des problèmes financiers et institutionnels. Ce n’est pas simple de mettre en place un tel projet », reconnaît Cécile.
Sur ce chemin difficile, il y a de bonnes nouvelles qui mettent du baume au cœur : le prix Mémoire Vive de la Carsat de Midi-Pyrénées assorti d’une subvention en 2012, puis un Trophée de l’accessibilité 2013 dans la catégorie Collectivité territoriale de moins de 5000 habitants décerné par le Conseil National du Handicap et l’association Accès pour tous. « Ce trophée nous a permis de communiquer vers l’extérieur et d’avoir une reconnaissance institutionnelle. Cela donne de l’élan. » Outre rendre le jardin accessible librement, l’idée est bien de proposer des ateliers de jardinage et d’hortithérapie. « Personne n’est formé ici. Nous aimerions envoyer quelques personnes se former à Toulouse [formation à l’hortithérapie sous la direction de Jean-Luc Sudres à l’université Toulouse-Le Mirail, NDLR] », explique Cécile. « Nous voulons que les résidents se réapproprient le rapport à la terre dont ils ont fait le deuil et transmettent leur savoir. »

Des bénévoles arrachent des haies pour faire place à des carrés de culture et des jardinières de récupération.
Courant mai, les premières activités ont animé le jardin. Le temps d’un weekend, des bénévoles (sans argent, on se débrouille autrement) ont arraché des haies et retourné la terre. Huit carrés au sol ont été préparés et des jardinières en bois ont été récupérées auprès de la mairie (récup et débrouillardise là encore). « Depuis, nous avons fait deux premiers ateliers mémoire au jardin. Trois professionnelles – une animatrice, une ergothérapeute et moi – avons travaillé avec cinq résidents à la fois. On a choisi des fleurs, des couleurs et où les mettre. Moi, je travaille le côté mémoire et transmission de leur savoir-faire. L’animatrice va les aider à réaliser les plantations. Les résidents pourront travailler sur les jardinières et elle fera le travail au sol. » Résultat de cette première expérience au jardin ? « Ils étaient enchantés. Chacun y trouve sa place pour s’exprimer à sa façon. »
L’intention de l’équipe est de mener un projet de recherche pour mesurer l’impact du jardin sur la qualité de la vie et les troubles du comportement chez les résidents. « On voit beaucoup d’anxiété, d’agitation et de déambulation parce qu’ils sont enfermés. Je vois que les anglo-saxons travaillent sur l’évaluation. J’ai l’impression qu’en France, les choses qui se font sont moins valorisées. » Pour l’instant, le jardin n’est pas ouvert librement car cela nécessiterait des travaux d’aménagement importants. « Mais c’est prévu dans le projet », affirme Cécile avec optimisme.
Le Bonheur est dans le jardin fête son premier anniversaire
Le 16 mai dernier, j’écrivais le premier billet du Bonheur est dans le jardin pour expliquer mes intentions (donner à voir des programmes d’hortithérapie, susciter des idées et des envies chez des lecteurs francophones). Une semaine plus tard, je racontais le premier exemple, un programme d’initiation à l’horticulture qui accueille une trentaine d’étudiants porteurs de divers handicaps physiques, mentaux et comportementaux au Solano Community College près de San Francisco. Depuis, au rythme d’un billet par semaine, je navigue entre les Etats-Unis et la France pour raconter des initiatives dans des maisons de retraite, des hôpitaux psychiatriques, des prisons,…Je chronique aussi les initiatives de formation.
Pour lundi prochain, j’ai en réserve un billet sur un projet passionnant dans une maison de retraite aveyronnaise. Je suis épatée du nombre d’initiatives que l’on découvre en creusant. Pour ne rater aucun épisode et recevoir le Bonheur par email tous les lundis, pensez à vous inscrire (onglet Suivre). N’hésitez pas à laisser vos commentaires ou à me contacter si vous participez à un projet de thérapie horticole dont vous voudriez que je parle.
Une hortithérapeute dans la peau de ses patients
Il y a 20 ans, le monde de Sue Kaylor a basculé. En mai 1993, elle est victime d’une hémorragie cérébrale. Evacuée par avion vers un hôpital voisin, elle subit une intervention pour arrêter l’hémorragie. Pendant trois mois, elle restera hospitalisée et réapprendra à marcher, à parler, à lire et à écrire. Aujourd’hui, Sue va beaucoup mieux. La paralysie qui affectait son côté droit s’est résorbée. Elle souffre parfois encore de troubles de la mémoire. C’est pourquoi quand je l’appelle chez elle pour qu’elle me parle de son travail en thérapie horticole, son compagnon Chris participe à la conversation et l’aide lorsqu’elle oublie un détail.
C’est justement Chris qui, à l’hôpital alors qu’elle ne pouvait pas parler, a remarqué l’envie de Sue de toucher les plantes. « Une thérapeute me poussait en fauteuil roulant à côté d’une jardinière de soucis et j’avais très envie de couper les fleurs fanées. Chris a compris », explique Sue. « J’avais toujours aimé jardiner, ma grand mère était une passionnée de jardin. Mais là, le jardinage a pris une nouvelle dimension. » De retour chez elle après trois mois à l’hôpital, elle s’installe parfois sur une couverture pour jardiner et se débrouille comme elle peut en utilisant sa main gauche.

Les patients gardent leurs créations. Sue a constaté que, depuis 20 ans, la durée des séjours à l’hôpital a beaucoup diminué. Les séjours d’un mois, au lieu de trois, sont devenus plus fréquents.
Son intérêt pour la thérapie horticole va faire son chemin lentement. Alors qu’elle n’a pas encore retrouvé toutes ses capacités, Sue se lance dans le bénévolat auprès de patients qui lui ressemblent. Le personnel de l’hôpital la dirige naturellement vers des patients qui ont souffert un AVC ou un traumatisme crânien. Elle découvre alors le livre The Enabling Garden : Creating Barrier-Free Gardens de Gene Rothert qui fut pendant 32 ans le directeur des programmes de thérapie horticole au Chicago Botanical Garden. Publié en 1994, ce livre est considéré comme un ouvrage fondamental pour comprendre comment rendre le jardinage accessible à tous. Il lui donne envie d’aller plus loin et elle suit la formation pour devenir une « master gardener » en Caroline du nord. Mission accomplie en 1998.
Elle se rapproche du personnel soignant du Charlotte Institute of Rehabilitation et commence à jardiner avec des patients. « J’amenais des plantes de mon jardin, du romarin, de la lavande, de l’eucalyptus. Les odeurs sont très importantes. » Après 5 ans, elle change d’établissement pour se rapprocher du Carolinas Medical Center – Mercy Hospital toujours à Charlotte en Caroline du nord.
« Je travaille avec une récréothérapeute, Kate Smith. Elle évalue les patients sur des éléments cliniques et elle sait quand ils sont prêts. Moi, j’ai la connexion avec eux. Même s’il n’y a pas deux cas pareils, j’y suis passée avant eux. Je leur explique qui je suis », raconte Sue. « Nous travaillons à l’intérieur. Le personnel amène 4 ou 5 patients. J’ai tout le matériel nécessaire, la terre et les plantes. Le toucher est très important ainsi que les odeurs. S’ils souffrent de paralysie, ils compensent. » Sue croit tellement dans la force des plantes dans le processus de guérison que ce travail bénévole est devenu une partie importante de sa vie. Lorsqu’un patient se prend au jeu – comme cet homme tellement plongé dans son activité qu’il a enlevé le bandeau sur son œil pour mieux voir ou cette femme enchantée de voir ses graines de tournesol germer au bout d’une semaine, Sue est récompensée.
Jardins et Santé : des particuliers ouvrent leurs jardins pour soutenir les jardins à but thérapeutique

Les Jardins de la Bouthière à Chenôves dans la Saône-et-Loire seront ouverts pendant plusieurs week-ends pour apprécier les pivoines, les roses anciennes, les asters,…
Je vous ai déjà parlé de Jardins et Santé à l’occasion de son symposium en novembre 2012. Depuis environ 7 ans, l’association collecte des fonds pour encourager le développement de jardins à but thérapeutique et la recherche clinique dans le domaine des maladies cérébrales. Elle s’est inspirée du modèle anglais du National Gardens Scheme qui consiste à organiser des visites de jardins particuliers pour collecter des fonds pour poursuivre ses objectifs. Un cercle vertueux en quelque sorte avec des jardiniers qui soutiennent d’autres jardiniers.
Ces jours-ci, la campagne 2013 commence et les premiers jardins s’ouvrent dans presque toutes les régions de France. Les journées d’ouverture, concentrées sur mai et juin, s’étalent jusqu’en septembre, voire octobre. Mais n’attendez pas. Vos quelques euros de contribution contribueront à la création de jardins à but thérapeutique dans des hôpitaux, des maisons de retraite ou encore des centres médico-sociaux. Pour connaître la liste des jardins ouverts à proximité de chez vous, allez sur le site de Jardins et Santé, puis cliquer sur une des régions dans la liste à droite.
« Ce qui rend la visite attrayante, c’est que les propriétaires racontent leur jardin et partagent leur savoir. Ce ne sont pas nécessairement des grands experts en horticulture, mais des amoureux du jardin », explique Bénédicte Micheau, bénévole de l’association et déléguée en Rhône-Alpes. « Ils passent souvent beaucoup de temps pour se préparer à la visite. » Un privilège donc de visiter ces jardins privés, habituellement fermés pour la plupart, et d’échanger entre jardiniers. N’hésitez pas à partager autour de vous.
L’association rappelle que tous les propriétaires de jardins qui aimeraient ouvrir leurs portes sont les bienvenus tout comme les bénévoles intéressés par l’action de Jardins et Santé. Ils peuvent se mettre en contact avec l’association à travers son site. En septembre, l’association espère ouvrir des jardins à but thérapeutique réalisés avec son aide. On en reparlera sûrement…