Menaces sur le Bois Dormoy

Agathe : "On est très libres au Bois Dormoy."

Agathe : « On est très libres au Bois Dormoy. »

Grâce à Fabienne Peyron qui m’a mis la puce à l’oreille, je suis allée visiter le Bois Dormoy, un extraordinaire espace de nature en liberté dans le 18e arrondissement de Paris. Agathe, membre de l’association du Bois Dormoy comme son père et son grand-père, nous fait une visite commentée de cet espace menacé.

Pour en savoir plus sur le Bois Dormoy, découvrez son blog, sa page Facebook ou cet article du blog Action Barbès. Si vous avez envie d’aider à le sauver, signez sa pétition.

Demain soir (lundi 1er décembre), une causerie sur les jardins éphémères avec l’exemple du Bois Dormoy est organisée à 18h30 au 21, rue de Jessaint dans le 18e (contact@grainedejardins.fr, http://www.jardinons-ensemble.org).

Symposium Jardins et Santé 2014 : compte-rendu (1ere partie)

On revient sur le 4e symposium organisé par l’association Jardins et Santé et placé sous le thème « Pluridisciplinarité des approches thérapeutique et environnementale ».

Un énorme merci à Gwenaelle Jaouen qui a accepté de se charger de ce compte-rendu et a fait un merveilleux travail pour rendre toute la richesse des interventions. Le symposium, presque comme si vous y étiez. Elle commence avec les cinq premières communications faites en séance plénière de la première journée. Rendez-vous la semaine prochaine pour la suite.

L’arbre et l’historien

Le symposium s’est ouvert sur la communication de Alain Corbin (historien, professeur émérite de l’Université Paris I – Panthéon – Sorbonne) qui, dans son intervention « L’arbre, source d’émotions, de l’Antiquité à nos jours », a présenté par des exemples d’écrivains les impressions suscitées par l’arbre au fil des siècles.

Dans l’œuvre d’Hésiode « les Travaux et les Jours », l’ombre bienveillante de ce platane, protectrice, invite au repos. Douceur, lieu merveilleux évoqué dans « Dialogue de l’arbre » de Paul Valéry. Autant de comportements répondant à des sensations profondes. S’y délasser, y méditer, s’y cacher, s’y réfugier, y grimper, s’y confier.

Corbin soulève la question « L’arbre peut-il alors être thérapeutique ? ». Différents types de regard sont portés sur l’arbre. L’arbre porte en lui une écriture. Bien souvent il sidère par sa présence, sa massivité, sa splendeur, l’élégance de son mouvement, parce que de lui émane une impression de force, d’énergie. Mais aussi par son endurance organique, il conserve ses cicatrices et cela ne l’empêche pas de poursuivre sa croissance silencieuse.

L’arbre évoque des émotions fortes de l’enfance, il facilite la réminiscence. Un parfum odorant d’une haie de sureau est capable de provoquer un choc mémoriel.

Dans les « Fables » de La Fontaine l’arbre est un refuge.

L’arbre chante et parle depuis l’Antiquité.

Chateaubriand s’arrête sur la musique de l’arbre, les messages du vent dans les feuilles. Victor Hugo dans « Les Contemplations » espère profiter de ses messages pour apprendre de l’arbre, engager un dialogue avec lui. L’arbre devient un mentor. D’autres déclareront leur amour tel à une maîtresse ou embrasseront l’arbre pour bénéficier de sa force. Corbin conclut que tous ces exemples montrent bien que l’arbre agit sur le psychisme de l’Homme en rappelant le sentiment du temps qui passe, la naissance,…

« One world, one health »

Gilles Pipien (inspecteur général de l’environnement et du développement durable auprès du Ministère de l’Ecologie et du Développement durable) a ensuite proposé une communication sur « La place de la biodiversité dans notre système de santé ».

Pipien a indiqué qu’un rapport mondial est en cours de finalisation qui explore les liens entre santé et biodiversité. Il se place dans le concept récent « One world, one health » soit une santé pour tout le monde, faune comprise.

Il a précisé que tout récemment en France un premier colloque scientifique s’était tenu à Lyon le 27 et 28 octobre 2014 sous le titre de « Notre santé dépend-elle de la biodiversité ? »

Pipien a présenté le naufrage des antiobiotiques, « l’antibiorésistance » le nouveau défi dans les hôpitaux. Au départ, les maladies nosocomiales ont fait découvrir l’antibiorésistance dans les salles d’opérations, puis on a compris que l’usage immodéré (700 T/an en France) dans l’alimentation animale amenait des patients déjà porteurs de bactéries résistantes à l’hôpital; et aujourd’hui sont accusées les centaines de milliers de tonnes de biocides utilisés par tous, à commencer dans le nettoyage des établissements de soins, ainsi que les métaux lourds qui, dans les milieux naturels (sols, eaux, faune sauvage) provoquent des mutations moléculaires et des transmissions de l’antibiorésistance entre bactéries. La pollution des milieux naturels, la pollution du vivant nous reviennent vite, avec des conséquences graves et inquiétantes.

A l’inverse, l’effet dilution d’une riche biodiversité limite fortement la propagation et les mutations de pathogènes (comme on l’a montré le virus du West Nile, par exemple). Sans parler des effets sur l’état psychologique des populations.

Lors de diverses crises récentes, la méconnaissance du fonctionnement de la biodiversité a conduit à des erreurs, néfastes à l’objectif affiché de préservation de la santé des populations (cf la rage à partir de 1968, ou plus récemment la grippe aviaire).

Il est important de revenir au fonctionnement même de la biodiversité, à la compréhension de l’évolution du vivant, pour mieux préserver et gérer les milieux naturels dont l’humain dépend. L’enjeu n’est pas uniquement de protéger quelques espèces ou espaces, mais bien de porter attention au bon état écologique des milieux naturels, à leur bon fonctionnement à notre profit.

La voie d’action est de mieux comprendre pour mieux agir pour la santé en favorisant la synergie, l’interdisciplinarité entre les chercheurs et praticiens de mondes différents mais aussi des sociologues.

Les jardins hospitaliers du passé

Dans son intervention sur « Les Jardins hospitaliers comme agrément et outil thérapeutique », Pierre Louis Laget (Médecin, Chercheur, Service du patrimoine culturel. Conseil Régional Nord Pas de Calais) a permis de revenir sur le rôle que jouaient les jardins hospitaliers jusqu’au XVIIIe siècle, principalement pourvoyeurs en légumes et fruits frais pour la cuisine tout comme en plantes médicinales pour la pharmacie. Ceux parmi les édifices hospitaliers, en général les plus anciens, qui avaient été établis en centre urbain ne disposaient souvent pas de jardin. Si l’on se préoccupa à partir de là de les reconstruire en périphérie, ce n’était pas tant pour leur offrir plus d’espace que pour éloigner de la ville un établissement grand producteur de miasmes délétères au même titre que les cimetières. Cette relégation en périphérie résultait donc davantage de l’intention de préserver les citadins de la nocuité de l’hôpital que de celle de préserver les malades hospitalisés des diverses émanations urbaines, jugées pourtant foncièrement nuisibles à leur état. Dès cette époque, fut cependant émise l’idée que des lieux de promenade étaient indispensables aux convalescents et qu’ils participeraient à leur plus prompt rétablissement.

Après le grand incendie de l’hôtel-Dieu de Paris en décembre 1772, la notion d’hygiène devint centrale dans la construction de tout nouvel hôpital. L’étendue des cours et jardins constitua d’emblée un critère de salubrité et fut donc érigée en paramètre de l’équation qui permettait de concevoir un hôpital en fonction des exigences les plus sévères de l’hygiène. L’emprise des jardins correspondait  aux étendues de vide laissées entre les bâtiments comme s’il fallait offrir un espace de respiration à l’architecture.

Parallèlement à ce développement d’une hygiène dans les hôpitaux et hospices, étaient fondés, à partir de 1819, les premiers établissements pour l’accueil des malades mentaux appelés alors asiles d’aliénés. Sous la houlette des médecins aliénistes, ces asiles d’aliénés furent établis bien à l’écart des grands centres urbains, si possible dans un environnement campagnard. Deux sortes de considération présidèrent à cette apparente relégation : d’une part l’émergence de la notion de la nocuité de la ville, de la société et même de sa propre parentèle pour le malade mental, d’autre part celle du caractère bénéfique de la vision d’un paysage agreste pour son esprit dérangé. A ces notions vint s’adjoindre un peu plus tard, à l’instigation du premier inspecteur des asiles, Guillaume Ferrus, le concept de la thérapie mentale par le travail aux champs. Aussi les asiles se dotèrent-ils de domaines agricoles où jardins potagers et vergers étaient cultivés par des aliénés sélectionnés parmi ceux qui étaient réputés paisibles ou tout du moins inoffensifs. En plus de sa fonction thérapeutique, le travail des malades fournissait la cuisine en denrées dont elle avait besoin, abaissant parfois significativement le coût de fonctionnement de l’établissement.

Ce ne fut que fort tard, en plein XXe siècle qu’aussi bien le dogme aériste que la notion de l’effet bénéfique de la vie à la campagne sur la maladie mentale furent discréditées. La fonctionnalité et l’accessibilité des établissements devinrent les maîtres mots, et ainsi parcs et jardins hospitaliers disparurent graduellement, remplacés par de hideux parkings tandis que, par un retour de balancier, les hôpitaux trop éloignés des villes y étaient peu à peu rapatriés.

Médecine et architecture

La communication « Ville, urbanisme et santé : la place de la nature et du jardin », de Albert Levy (Architecte Urbaniste, Laboratoire Architecture-Ville-Urbanisme-Environnement, UMR-CNRS) a permis de montrer comment la nature, au sens large, a été mobilisée dans les différentes théories urbanistiques.

Tant que la médecine était impuissante à juguler les grandes épidémies de maladies infectieuses, elle a fait appel à l’environnement et à l’urbanisme: l’hygiénisme, né de cette situation, a permis des progrès certains en induisant une série d’expériences urbanistiques au XIXè et surtout au XXè avec l’urbanisme moderne qui a totalement reconfiguré l’espace de nos villes.

Aujourd’hui, suite à ses progrès considérables, la médecine s’est affranchie de l’urbanisme en s’orientant dans le tout biomédical, le tout curatif… La nature est opposée à l’Homme mais celui-ci l’utilise à sa guise, ce qui cause des problèmes de dégradations environnementales.

L’explosion des maladies chroniques, liées à la dégradation de notre environnement de vie, interpelle à nouveau la médecine sur sa capacité à traiter ces affections de longue durée (ALD) qui creusent chaque jour un peu plus le déficit de l’assurance-maladie. Une nouvelle relation (à construire) entre médecine (environnementale) et urbanisme (durable) semble nécessaire, mais avec la crise environnementale actuelle, un autre paradigme de la nature doit être défini et pris en compte.

Lévy évoque une ouverture sur des projets encore en gestation « zigo quartiers » (éco-quartiers) avec une ambition sociale allant vers plus de mixité. Le souci du verdissement de la ville pour répondre au problème d’îlot de chaleur urbain. L’émergence des jardins partagés dont l’origine était dans les asiles. Ces jardins ont des fonctions thérapeutiques, sociales, récréatives, alimentaires, urbaines.

 Un paysagiste témoigne pour le vivant à l’hôpital

Alain Richert (Paysagiste, professeur à l’Ecole Nationale Supérieure du Paysage de Versailles) a ensuite partagé dans son entretien avec Servane Hibon (Paysagiste DPLG) « Jardin public, Santé publique », une réflexion critique sur le système actuel français de la santé publique et sur les jardins thérapeutiques et ses fonctions.

« La réflexion sur les jardins de santé fait appel à notre responsabilité collective face au regard que nous portons sur la maladie et sur la norme en général. Le jardin, véritable transition entre l’hôpital et la ville, se doit d’être au cœur d’un projet de société et c’est en ce sens qu’il revêt sa dimension publique », affirme A. Richert. Malheureusement force est de constater que plus on s’approche du milieu hospitalier, moins on trouve du vivant (l’exemple de l’hôpital de la Pitié-Salpêtrière a été cité). La gestion des végétaux de manière générale est à revoir, il y a peu de respect de la plante, de son système racinaire lors de transplantation.

Quelles sont les fonctions du jardin dans ce contexte ? Le jardin prolongerait l’hôpital dans sa vocation première qui est celle de l’hospitalité, du prendre soin : un lieu d’accueil, où l’on se sent bien et reconnu dans sa globalité. Pour chaque individu qui vit une situation de crise, le jardin est une manière de se réinscrire dans la durée du vivant. Par le dépaysement et la stimulation du corps et de l’esprit, il invite à se recentrer. Le tissu social se reconstitue. Le jardin fait appel au plus intime de l’individu.

Le jardin, opportunité d’une reconquête individuelle de soi-même pour retrouver le goût et les capacités de vivre avec soi-même et en relation avec l’autre.

 

Symposium, premières impressions

Gwanaëlle Jaouen nous prépare un compte-rendu pour lundi prochain. En attendant et pour débriefer rapidement, voici quelques impressions à la volée. Environ 170 participants et une quarantaine d’intervenants répartis équitablement entre généralistes/théoriciens (historien, architecte, urbaniste, ingénieurs, plasticien), soignants (psychiatres, psychologues, animateur, pharmacien,…) et paysagistes. Beaucoup d’échanges dans les groupes et pendant les pauses, y compris une ébauche de fédération qui a pris forme dans l’une des tables rondes et a attiré plusieurs participants à discuter de démarches concrètes. Si ce symposium peut être le déclencheur d’un équivalent français de l’AHTA, ce serait un pas énorme. Bon courage à cette initiative dont on reparlera sans aucun doute.

Parmi les séances les plus remarquées, celle du Pr et du Dr Pringuey sur l’évaluation autour du Jardin de l’Armillaire en psychiatrie au CHU de Nice (ils ont détaillé leur méthode rigoureusement scientifique et promis de partager avec d’autres centres intéressés car la publication de résultats inter-centres est crucial à leurs yeux) et celle du philosophe Bernard Andrieu sur l’éveil et la conscience du corps vivant plongé dans son milieu.

Les grands thèmes tournent autour de la formation, de la conception obligatoirement en concertation avec une équipe pluridisciplinaire, de la reconnaissance de la pratique et de l’évaluation nécessaire pour cette reconnaissance. On a bien senti que le dialogue n’est pas toujours facile entre les soignants et les paysagistes, mais aussi entre praticiens qui n’ont pas nécessairement la même approche (est-il pertinent ou distracteur d’ajouter des oeuvres d’art au jardin, par exemple). En tout cas, pour l’observatrice que je suis, il serait temps de dépasser les querelles de clocher (et peut-être d’égos) pour avancer constructivement. Certes l’histoire de l’AHTA nous apprend que les hortithérapeutes américains ont dû, eux aussi, dépasser les clivages d’écoles pour s’unir autour d’un concept partagé par tous : la croyance commune de la connexion entre les plantes et les hommes.

Il ne s’agit pas d’imposer une pensée unique dans le jardin de soin, mais bien de faire avancer les choses par des voies parfois différentes, mais dans l’objectif commun d’aider des gens qui ne vont pas bien. Toute volonté d’imposer un seul point de vue sera contre-productif.

Portrait de Martine Brulé dans Le Lien Horticole

Martine Brulé avec un patient dans le jardin de l’Armillaire (unité de psychiatrie adulte de l’hôpital Pasteur - CHU de Nice)

Martine Brulé avec un patient dans le jardin de l’Armillaire (unité de psychiatrie adulte de l’hôpital Pasteur – CHU de Nice)

C’est un festival Martine Brulé en ce moment. Après son compte-rendu sur la conférence de l’AHTA la semaine dernière, elle est de retour sur Le bonheur est dans le jardin à travers un portrait consacré à cette pionnière de l’hortithérapie en France. Portrait publié dans Le Lien Horticole, l’hebdo des professionnels de l’horticulture ornementale, fin octobre. Pour lire l’article, cliquez sur le lien : Le Lien Horticole 22 octobre 2014.

La semaine prochaine, c’est le branle-bas de combat : la communauté française des jardins de soin, des jardins à but thérapeutique et de l’hortithérapie (choisissez votre expression) se réunit au symposium Jardins & Santé. Ca se passe les 17 et 18 novembre à Paris. En guise de billet, j’espère faire lundi prochain un compte-rendu à chaud de la première journée (voir le programme). J’ai hâte de retrouver Martine Brulé, Dominique Marboeuf, Anne et Jean-Paul Ribes, Paule Lebay, Stéphane Lanel, Denis Richard, Sébastien Guéret et bien d’autres. Mais aussi de rencontrer des personnes avec qui je n’ai échangé que par téléphone comme Carole Nahon et France Pringuey. Et bien d’autres que je ne connais pas encore. La perspective de se retrouver entre gens animés par la même passion est extrêmement vivifiante.

Conférence AHTA 2014 : Martine Brulé raconte

On ne présente plus Martine Brulé. Au sein de Viv’Harmonie, elle pratique l’hortithérapie depuis plus de 10 ans. Membre de longue date de l’AHTA (American Horticultural Therpay Association), elle s’est rendue à la conférence annuelle et nous fait le plaisir de partager son expérience. Pour une courte description de chaque présentation, je vous renvoie également sur le site de l’AHTA. Merci beaucoup à MartineAHTA. Et maintenant je lui laisse la parole…

« La conférence annuelle d’AHTA, l’Association Américaine d’Hortithérapie, a eu lieu les 11 et 12 octobre 2014 à Philadelphie ainsi qu’une journée pré-conférence qui a permis aux participants de visiter des établissements de santé offrant un programme d’hortithérapie :

  • Un centre de réhabilitation
  • Un centre pour personnes handicapées mentales
  • Un centre pour personnes handicapées moteurs
  • Le centre d’horticulture à Fairmount Park qui accueille des personnes en réinsertion

Des visites particulièrement intéressantes qui nous ont permis d’avoir un aperçu sur le contenu des différents programmes proposés et des espaces adaptés mis à disposition des patients.

Une conférence sur le thème de la pratique et de la recherche

GROWING OUR FUTURE – Practice and Research

Une conférence de grande qualité de par les intervenants et le contenu de leurs sessions. Un grand nombre de participants : 175 participants venant de nombreux états des US et également de l’international : Suède, Danemark, Japon, Taïwan, Bermudes et France.

La qualité et aussi le caractère d’ouverture et de simplicité aussi bien de la part des organisateurs, des intervenants que des participants ont facilité les échanges amicaux et fraternels qui donnent à ces rencontres une dimension d’exception.

MaryAnne McMillan, HTR, Présidente d’AHTA a d’abord introduit le Dr Stephen R. Kellert, connu pour ses nombreux ouvrages et recherches sur les thèmes de l’homme et la nature : « Le rôle de la nature dans la santé, productivité et bien-être » Les principes de la Biophilie.

Des intervenants d’horizons divers : hortithérapeutes, docteurs en médecine, professeurs d’université, paysagistes, designers ont présenté, dans les diverses sessions qui se sont déroulées sur ces deux journées, leurs travaux, recherches et expériences.

Des présentations qui reflètent le développement, l’intérêt et la reconnaissance croissante des bienfaits de l’hortithérapie qui va bien au-delà, de « thérapie par l’horticulture », mais principalement de l’influence de la nature sur l’homme et de l’homme sur la nature. Deux entités qui ne font qu’UN.

Des actions développées auprès de groupes de personnes  atteintes de différentes pathologies, maladies et troubles divers dans les domaines de la psychiatrie, gériatrie. Un programme avec des enfants et adolescents en difficulté (une expérience internationale menée à Hawaï), des programmes également auprès de prisonniers dans des centres pénitenciers.

Les intervenants ont présenté leurs actions, toutes basées sur des programmes spécifiques liées aux techniques de l’hortithérapie. Des programmes à long terme, pour la plupart encadrés par des professionnels, hortithérapeutes et docteurs en médecine.

Le Dr Kenshi Nishino nous a parlé de sa pratique de l’hortithérapie auprès de ses patients âgés et des recherches qu’il développe dans ce domaine, dans son hôpital au Japon où il travaille avec son équipe de jeunes médecins.

La richesse des thèmes abordés, le professionnalisme et la dimension de recherche apportée par la majorité des intervenants ont fait l’évènement et la particularité de cette conférence.

« AHTA is GROWING ». AHTA grandit grâce à l’efficacité de ses dirigeants, à la diversité des actions mises en œuvre de la part des membres du bureau, à la croissance du nombre de membres participant qui viennent apporter leur soutien et leurs expériences professionnelles.

J’ai eu grand plaisir à retrouver Teresia HAZEN qui avait répondu à mon invitation pour visiter l’hôpital Bretonneau et rencontrer les responsables du pôle gériatrie en 2010.

Martine, Teresia Hazen et Douglas Airhart

Martine, Teresia Hazen et Douglas Airhart

Teresia Hazen a un rôle majeur dans le développement d’AHTA. Hortithérapeute et coordinatrice à Legacy Health Hospital à Portland – Oregon depuis quinze ans. Elle supervise de nombreux programmes. Teresia a reçu de nombreuses récompenses et reconnaissance pour son travail remarquable dans le domaine de l’hortithérapie. Elle est un défenseur infatigable de l’incorporation des plantes, des jardins et de la nature dans les établissements de santé. Elle dispense, tout au long de l’année des cours et séminaires aux États-Unis et sur invitation au Japon. (Elle a également contribué à l’ouvrage Therapeutic Landscapes de Clare Cooper Marcus et Noami Sachs, NDRL)

Martine Brulé et Patty Cassidy

Martine Brulé et Patty Cassidy

Une belle ascension pour Patty Cassidy, Hortithérapeute , membre du bureau d’AHTA et présidente du Friends of Portland Memory Garden. Patty est l’auteur de « Gardening for Seniors », maintenant traduit en français. Dans le cadre de la conférence, elle a animé la session « communities of care » où elle a invité les participants à réfléchir sur les moyens de collaborer efficacement et d’échanger les informations sur les actions professionnelles de chacun. Gerrie H. Schmidt, membre du bureau a pris en charge le dispositif et a ouvert l’invitation également aux participants étrangers dont je fais partie.

Un projet de collaboration avec la France est en route, nous en reparlerons… »