Cette semaine, le bonheur est dans les salles de cinéma

C’est la semaine où California Dream 3D, un documentaire auquel j’ai eu le plaisir de collaborer depuis deux ans, sort enfin en salles en France le 29 novembre. C’est la dernière ligne droite. Expérience inédite pour moi d’assister à la rencontre entre un film et son public. Aucune commune mesure entre mon travail relativement solitaire de journaliste de presse écrite et un film qui demande la collaboration de dizaines de personnes pendant des mois. Le film n’est pas « mon » bébé, mais le moment est malgré tout fort et prenant.

Du coup, Le bonheur est dans le jardin va rester quelque peu en jachère cette semaine. Je veux évidemment rendre compte du 3e symposium de l’association Jardins & Santé qui s’est tenu les 19-20 novembre à Paris. Deux jours d’échanges intenses, de découvertes de multiples expériences en France et au-delà, de rencontres intéressantes. Ce fut un plaisir de rencontrer de nouvelles personnes et de revoir des visages connus dont celui de ma prof américaine, Rebecca Haller. J’ai eu l’occasion de participer à deux tables rondes, l’une où j’ai partagé mon expérience sur la formation reçue dans les cours du Horticultural Therapy Institute de Rebecca et l’autre où j’ai pu raconter 8 programmes américains extraits directement de ce blog, photos à l’appui.

Je ne peux pas faire justice à ces deux jours aujourd’hui par manque de temps. Je reviendrai sur le contenu des échanges plus en détails la semaine prochaine. Dans les semaines à venir, je publierai aussi une conversation avec Rebecca Haller sur les grandes tendances de l’hortithérapie aux Etats-Unis et un point sur les formations existantes dans ce pays. J’espère aussi rapporter en détails certaines des expériences découvertes au symposium et creusées par la suite.

Pour le bonheur de vos yeux, voici quelques photos du jardin partagé du Parc de Choisy dans le 13e arrondissement de Paris. Une belle enclave jardinière dans un quartier très dense.

Quelles jolies fascines (un mot qu’on peut utiliser en français et en anglais)!

Des immeubles, des gratte-ciels, des klaxons et soudain une salade dans la lumière de l’automne.

Un appel au respect pour les plantes des écoliers de maternelle.

Le Jardin d’Epi cure : les cérébro-lésés ont le sens de l’humour

Le sol a été étudié pour faciliter la circulation en fauteuil roulant.

“Cérébro-lésé”, quel drôle d’adjectif. On sent immédiatement un événement traumatique, une dimension dramatique qui a changé la vie à tout jamais. C’est le qualificatif qui vient s’attacher à toute personne qui a souffert des lésions de l’encéphale, le plus souvent à la suite d’un traumatisme comme un accident de la route ou d’un accident vasculaire cérébrale. Les conséquences sur la parole, la mémoire, la mobilité et le comportement sont plus ou moins importantes.

J’avais beaucoup entendu parler de la Maison des Aulnes en région parisienne et de son tout nouveau jardin d’Epi cure lancé sous la houlette d’Anne et Jean-Paul Ribes avec le concours en interne de Stéphane Lanel, un animateur à la présence extraordinaire. Cette résidence qui accueille donc des hommes et des femmes cérébro-lésés n’a que 5 ans. Son jardin, lui, est encore plus récent. Là où un chemin serpente doucement et mène à un ensemble de jolies fascines, à une accueillante pergola et à une serre, il n’y avait rien voici encore un an. L’idée, puis le jardin, ont jailli de terre sous l’impulsion des résidents comme Bruno qui avait déjà commencé ses plantations en douce, en véritable guérilla du jardinage. Et grâce à la détermination d’Anne, Jean-Paul et Stéphane qui ont proposé l’idée à la direction (et décroché un sponsor, Truffaut).

L’entrée du jardin d’Epi cure est bien marquée : Anne Ribes nous y accueille.

Une fois une équipe de jardiniers constituée, le jardin est sorti de terre avec l’aide d’une entreprise qui a fait le gros du travail de terrassement et de drainage. A chaque étape, les résidents-jardiniers ont été associés aux décisions. Quand on les rencontre enfin dans leur jardin, leur fierté et leur attachement au projet font plaisir à voir et à entendre. Tous les lundis, une activité se déroule au jardin. Mais le reste du temps, les résidents s’y sentent aussi chez eux et viennent arracher un peu de mauvaise herbe, arroser ou profiter du calme, assis sous la pergola. L’endroit est accueillant du portique d’entrée au sol très facile à naviguer en fauteuil roulant.

Ce dimanche d’automne est un peu particulier. Les jardiniers accueillent quelques visiteurs et sont visiblement heureux et fiers de partager leur jardin, d’expliquer, de commenter. Certains s’affairent à arracher une prairie fleurie qui a fait son temps et à emmener des brouettes de plantes mortes sur le tas de compost au fond du jardin. On nous montre aussi une nouvelle tranche du jardin en préparation. Une allée a été matérialisée et des trous creusés pour accueillir des fruitiers. Fuitiers, offerts par un paysagiste de Montpellier, qui sont attendus incessamment.

Les jardiniers d’Epi cure préparent la plantation d’arbres fruitiers.

Les commentaires fusent. « Le jardin, c’est une bouffée d’air et on apprend toujours quelque chose », affirme Dominique. « Je suis une pro-jardin » et « On a fait du bon travail », ajoute Elizabeth. Les deux femmes semblent remplir un rôle de leader dans la communauté des jardiniers. Les hommes dégagent une fierté plus tranquille, mais aussi forte. Comme la nuit tombe, on ne partagera pas une tisane dans le jardin, mais dans une salle dédiée à l’atelier cuisine. Attablés avec une tasse de camomille, de la confiture de potiron du jardin (le résultat d’un combat pour pouvoir manger les fruits de leur travail, problème sensible en institution) et un broyé du Poitou (merci, Maman), jardiniers et visiteurs discutent, parlent d’eux, du jardin, de leur vie dans un beau moment de convivialité. Merci à tous de l’accueil. Même dans la fraicheur de l’hiver, votre jardin fait chaud au cœur.

Vous aussi vous pouvez visiter ce jardin extraordinaire. “Le Jardin d’Epi cure vous invite à suivre la vie et les activités autour d’un jardin de soin implanté au sein d’un établissement accueillant des personnes adultes cérébro-lésées” : c’est la proposition de Stéphane qui tient toutes les semaines un journal fidèle sur une page Facebook. De semaine en semaine, photos à l’appui, vous verrez le jardin et les jardiniers se transformer.

Après l’effort, le réconfort. La pergola est le point de rassemblement où les jardiniers dégustent une tisane ou une confiture maison. En souvenir des beaux jours…

Chicago Botanic Gardens : deux formations dédiées aux jardins qui soignent

Amelia Simmons Hurt, Manager, Adult Education, Certificate Programs au Chicago Botanic Garden

Amelia Simmons Hurt est responsable des programmes de formation continue aux Chicago Botanic Garden qui est, dans mon souvenir, un merveilleux havre de paix dans la chaleur humide d’un été où Chicago flirtait avec les 40°. Parmi les formations certifiantes qu’elle supervise, deux nous intéressent plus particulièrement : le « Horticultural Therapy Certificate of Merit Program » et le « Healthcare Garden Design Certificate of Merit Program ». Notons aussi que le Chicago Botanic Garden offre depuis une trentaine d’années des programmes d’hortithérapie, sur place et à l’extérieur, pour divers participants. Mais aujourd’hui, nous allons nous concentrer sur la formation.

Des participants du programme de « healthcare garden design » planchent sur des croquis de jardin.

Le plus ancien des certificats est celui consacré au « healthcare garden design », la conception de jardins en milieu médical, qui existe depuis 2001. Il s’agit d’une formation intensive de huit jours qui attire surtout des architectes-paysagistes et des paysagistes, même si on y rencontre aussi des infirmières, des ergothérapeutes et parfois « une ou deux personnes à la périphérie qui ont une connexion personnelle au lien entre la nature et la guérison », explique Amelia. L’idée de départ est celle du jardin à l’hôpital en accord avec les idées de Roger Ulrich qui, dans une étude publié en 1984 dans le magazine Science, a été l’un des premiers à mettre en évidence les effets bénéfiques de la nature sur la guérison et la convalescence de patients.

Son étude « View from a window may influence recovery from surgery » est une des pierres angulaires du jardin à l’hôpital puisqu’il y démontre que deux groupes de patients qui se remettent de la même opération dans un hôpital de Philadelphie ont des résultats très différents qu’ils aient une vue sur des arbres ou sur un mur en béton. Sans surprise, mais il est important d’en apporter la preuve scientifiquement, ceux qui ont une vue sur la nature restent moins longtemps à l’hôpital, prennent moins de médicaments contre la douleur, développent moins de complications et sont de meilleure humeur que ceux qui font face à un mur de béton! « Si vous parlez avec une institution médicale, ils veulent des preuves. D’ailleurs la recherche continue aux Etats-Unis, en Angleterre, en Hollande », se réjouit Amélia.

Le « Buehler Enabling Garden » du Chicago Botanic Garden dont le but est d’encourager tout un chacun à jardiner.

« Evidence-based design », la conception basée sur les preuves,  est la base utilisée dans ce cours dont une des intervenantes est Clare Cooper Marcus que je vous avais présentée en juillet dernier. « Même si le milieu médical reste le cœur du programme, nous avons élargi à d’autres domaines comme les prisons ou les maisons de retraite. Nous avons des étudiants qui viennent du monde entier, d’Espagne, d’Ecosse, d’Israël ou du Japon », explique Amelia. Le programme est un mélange de cours, de projets de groupes, d’études de cas et de visites d’établissements. On y aborde les différents types de jardins en milieu médical, la recherche dans le domaine et l’évaluation des résultats, l’expérience passive ou active du jardin, l’intégration d’un jardin sur un campus existant et le montage de nouveaux projets dans tous les détails de la conception au financement.

Le deuxième programme est consacré à la thérapie horticole et existe depuis 2005. Sous l’influence d’Amelia, ce programme d’une durée d’un an comprend maintenant une large part d’instruction à distance via Internet et un rassemblement sur place de deux semaines. « Venir 6 mois à Chicago n’était pas possible pour la plupart des gens intéressés qui travaillent. Là, leur employeur peut les envoyer pour deux semaines ou bien ils prennent sur leurs vacances. » Ces participants évoluent eux aussi, comme le constate Amelia. « Au début, c’était uniquement des gens qui travaillaient en hôpital ou dans le milieu médical. Maintenant, nous recevons des gens qui travaillent dans la communauté avec des jardins partagés, dans des prisons, avec des enfants ou des adultes. Nous recevons des enseignants et des paysans. »

Au Chicago Botanic Garden, une activité de thérapie horticole.

Après une promo 2012 de huit personnes, la promotion 2013 devrait comprendre une douzaine de participants. Amelia s’occupe en ce moment de la sélection des candidats…Quant aux débouchés, certains diplômés travaillent dans le programme de thérapie horticole du Chicago Botanic Garden, d’autres travaillent avec des vétérans ou dans des écoles pour des enfants souffrant de handicaps.

Amelia aborde délicatement la question de l’American Horticultural Therapy Association (AHTA). « Dans le passé, nous passions par eux pour nos programmes. Puis ils ont modifié leurs conditions pour les formations. Nous avons, de notre côté, eu quelques changements de personnel. Puis, ils ont encore changé leurs conditions…L’AHTA évolue et cherche ses marques pour cette profession », affirme-t-elle. « La thérapie horticole aux Etats-Unis est en pleine croissance et il y a encore des obstacles à surmonter pour obtenir une large reconnaissance. Tout le monde sait ce qu’est un PT (physical therapist, kiné) ou un OT (occupational therapist, ergothérapeute). Mais la plupart des gens ne savent pas ce qu’est un HT (horticultural therapist). » Pourtant la discipline perdure comme une plante tenace. « Je rencontre souvent des gens qui disent qu’ils ont enfin trouvé un nom pour ce qu’ils avaient toujours eu envie de faire, utiliser la nature pour soulager les gens et les aider à grandir. »

Au Chicago Botanic Garden, séance d’arrangement floral dans le cadre d’une activité de thérapie horticole.

Amelia est bien consciente que peu d’institutions peuvent se permettre un « HT » à temps plein, d’où le recours fréquent au statut de prestataire externe qui intervient dans plusieurs établissements. « C’est facile de voir la thérapie horticole comme un « extra ». Si un directeur d’établissement doit choisir entre un nouvel IRM ou des médicaments et cette activité, le choix est vite fait. C’est pour cela qu’il faut poursuivre la recherche pour démontrer les bienfaits », conclut Amelia Simmons Hurt.

Aux Bullington Gardens, des ados en difficulté se passionnent

John Murphy plante un jardin potager, à partir de graines, avec des élèves de primaire.

Aux Bullington Gardens à Hendersonville en Caroline du nord, les activités de thérapie horticole de John Murphy s’adressent principalement à des adolescents. Pour cet homme qui a travaillé dans le tiers-monde sur des projets de développement, connecter les gens et les plantes est un intérêt de toujours. Il s’est formé grâce aux cours du Horticultural Therapy Institute voici quatre ou cinq ans, mais pratique la thérapie horticole depuis une dizaine d’années. Dans cet état de la côte est, Les Bullington Gardens sont un petit paradis de presque 5 hectares où les visiteurs découvrent plusieurs jardins (herbes, jardin en zone ombragée, jardin de plantes indigènes, therapy garden,…) et explorent le terrain en empruntant une « nature trail ».

Le premier programme s’appelle Boost – un nom qui imprime une bonne énergie – et existe depuis une dizaine d’années. Les participants sont de jeunes lycéens et lycéennes qui ont des troubles du développement et suivent des cours qu’on pourrait qualifier de pré-insertion professionnelle (« pre-vocational »). Ils viennent jardiner plusieurs heures par semaine et travaillent dans les serres et à l’entretien des jardins. « Le but est qu’ils acquièrent des compétences transposables dans le monde du travail : rester concentré, travailler ensemble, donner son meilleur effort tout en s’occupant des plantes », explique John. « Ils ont souvent eu beaucoup de difficultés à l’école et dans la vie. Ce sont des étudiants qui n’apprennent pas en restant assis et en écoutant. Il faut qu’ils fassent quelque chose. »

Un participant s’occupe des dahlias.

Un grand honneur pour les participants de Boost est de travailler dans l’équipe qui participe à une compétition de chrysanthèmes qui se tient en octobre en Caroline du nord. Cette année, l’équipe était composée de 6 garçons et d’une fille. Un autre projet populaire est la compétition de jardinage. « C’est une compétition entre quatre lycées. Ils ont un budget de 40 dollars et ils doivent concevoir un parterre de 1,2 mètre par 3,65 (4 x 12 pieds) en partant de graines qu’ils cultivent en serre. Je leur explique des concepts de paysagisme et ils font des croquis sur papier. Le résultat est jugé sur la qualité ornementale, au moins de juin. Ils sont un peu timides au départ, mais ils peuvent se révéler très créatifs. L’année dernière, le projet qui a gagné était un jardin comestible avec du basilique violet, des aubergines et des tournesols. »

John reçoit un deuxième groupe de lycéens dont les handicaps sont plus lourds, physiquement et d’un point de vue du développement. Ils sont une trentaine à venir chaque semaine. Plusieurs sont en fauteuil, certains sont aveugles, d’autres sourds. Pour eux, les objectifs qui sous-tendent les activités sont la communication, les compétences motrices et la prise de décision. « Ils adorent venir ici. Quand ils sortent de la classe et se retrouvent dans ce bel environnement, ils s’animent et communiquent mieux. Parfois, leurs profs n’en reviennent pas. C’est difficile de mesurer la confiance en soi, mais on peut bien voir le changement chez nos deux groupes quand ils sont au jardin. »

Le Therapy Garden que John est en train de créer aux Bullington Gardens.

Depuis 6 ans, John développe en parallèle son Therapy Garden. Seul salarié des Bullington Gardens, il doit se faire aider par des bénévoles, pour beaucoup des retraités. En concevant ce jardin, il avait à l’esprit des personnes âgées souffrant de limitations physiques. Il travaille encore sur une serre avec une petite « classe » accessible aux fauteuils roulants. Le projet progresse, mais John manque de temps…

John nous livre quelques réflexions sur l’état de la thérapie horticole aux Etats-Unis. « Je rencontre beaucoup de gens intéressés par cette discipline et nous formons beaucoup de gens aux Etats-Unis. D’ailleurs, je me demande s’il y assez de débouchés pour tout le monde. Car les hôpitaux, par exemple, sont encore assez ignorants sur le sujet. Ce qui me frappe, ce sont les différences. A Portland en Oregon, ils sont très dynamiques et leurs hôpitaux ont de multiples jardins pour différentes populations (voir le portrait de portrait de Patty Cassidy, la grande pionnière de Portland étant Teresia Hazen dont il faudra un jour parler ici, NDLR). Mais ici à Ashville en Caroline du nord qui est une ville assez progressive, il n’y a rien à l’hôpital… »

Les participants du programme BOOST plantent des annuelles dans le Therapy Garden des Bullington Gardens.

Il exprime des frustrations qui peuvent sembler familières à ceux qui s’intéressent à la thérapie horticole en France. « Cette discipline est très vieille, on soignait des patients psychiatriques au jardin il y a des centaines d’années. Alors pourquoi cela prend-il si longtemps pour se faire accepter? Je constate que Michigan State et Virginia Tech ont arrêté leurs programmes d’enseignement de la thérapie horticole. En fait, on sent qu’il n’y a pas de jobs et beaucoup de gens formés doivent créer leur propre business. Notre profession est divisée là-dessus. D’un côté, nous pensons que ces programmes devraient être gratuits pour les participants. Mais de l’autre, nous devons faire payer les gens pour pouvoir continuer », constate John.

« Peut-être utilisons-nous le mot thérapie trop à la légère ? Quant aux « healing garden », de quoi parle-t-on ? Il faut qu’il y ait des décisions prises en toute conscience pour s’adapter aux visiteurs du jardin comme dans le jardin pour grands brûlés à Portland », avance John qui revient du congrès de l’AHTA qui s’est tenu en octobre dans l’état du Washington. « Un des points forts a été la visite d’une prison pour criminels violents, le Cedar Creek Correctional Center. Participer au jardin est une activité très désirable. Tout est fait dans l’esprit de la durabilité : cultiver sa nourriture, recycler, composter les déchets de table. Les prisonniers travaillent seuls, sans le soutien d’un thérapeute horticole. C’est impressionnant de les entendre parler de leur jardin. Ils sont très enthousiastes. »

En novembre, John et ses jardiniers ont du travail : planter un millier de tulipes, nettoyer la mare,…surtout après le passage de l’ouragan Sandy qui a touché la Caroline du nord. Mais John rapporte que les dégâts sont minimes aux Bullington Gardens.

Les participants adorent faire des bouquets de dahlias qui poussent dans les jardins.