Surmenage et nature : la Haute Filotière ouvre ses portes le 28 septembre

Nicole Brès nous avait présenté le projet de la Haute Filotière après une visite sur place à Meignanne-Longuenée en Anjou au début de l’année. L’association EcosSanté qui porte ce projet très original de centre de prévention du burn out à travers la médiation végétale invite à une visite des lieux le jeudi 28 septembre 2017 à 14h30. Cet événement sera aussi l’occasion pour la Fondation Truffaut d’officialiser son soutien financier au projet.

Outre l’axe du surmenage et du burn out, l’originalité de la Haute Filotière est de fédérer des chercheurs de l’Agrocampus-Ouest d’Angers et du Laboratoire de Psychologie des Pays de la Loire. On a hâte de voir comment la Haute Filotière pourra aider les personnes accueillies et quelles leçons utiles à tous les chercheurs tireront de ces expériences.

Tous les détails et les contacts dans ce document

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Symposium Jardins & Santé : 13-14 novembre 2017 à Paris

Les Américains ont le congrès de l’American Horticultural Therapy Association (il s’est tenu il y a quelques jours dans le Vermont). Les Français ont le symposium de Jardins & Santé. A ma connaissance, c’est la seule rencontre en France qui concentre autant de convaincus du jardin de soin, du jardin à visée thérapeutique, tout simplement de la nature comme médiation thérapeutique. Il n’existe pas d’autre forum où se retrouve cette discipline extrêmement dispersée en termes de géographie, de lieux d’intervention, de typologies de bénéficiaires et d’animateurs,…Une discipline qui peine toujours à jouir d’une pleine reconnaissance malgré un corpus impressionnant d’études sur l’efficacité et un engouement qui continue à monter en puissance depuis des années en France.

Le symposium se tient traditionnellement tous les deux ans. En 2016, il avait fallu en faire son deuil. Jardins & Santé n’avait pas pu organiser de symposium cette année-là, faute de ressources humaines suffisantes. Il faut dire que mettre sur pied un rendez-vous pour 170 participants et 40 intervenants français et étrangers (les chiffres de l’édition 2014) n’est pas une mince affaire. C’est donc avec une certaine impatience que j’attends la version 2017 qui se tiendra à Paris les 13 et 14 novembre. En toute transparence, je précise que j’ai été invitée à intervenir sur le thème de l’évaluation des jardins thérapeutiques.

Voici le programme.

Côté pratique, le coût de l’inscription est de 250 euros (possibilité d’inscription au titre de la formation continue – entreprise et administration), avec un certain nombre de places à 50 euros disponibles pour les étudiants.  Le symposium se tiendra au 6 rue Albert de Lapparent, dans le 7e arrondissement. Inscriptions en ligne.

 

 

Dans les Yvelines, le CH Théophile Roussel multiplie les jardins

Montesson jardin

Une partie du parc et jardin de soin au CH Théophile Roussel à Montesson, en fin de journée cet été.

 

Pour ce billet de rentrée, je vais laisser la parole à Didier Sigler. J’ai rencontré Didier pour la première fois à l’automne 2012 chez Anne et Jean-Paul Ribes. Ce charmant déjeuner, suivi d’une visite au jardin d’Epi Cure à la Maison des Aulnes, incluait également Rebecca Haller, la directrice du Horticultural Therapy Institute de Denver. Depuis, je croise Didier régulièrement, en particulier lors de la finale du concours de la Fondation Truffaut et il me donne des nouvelles des initiatives de jardins de soin qui se multiplient au sein du Centre Hospitalier Théophile Roussel à Montesson (78) où il est – attention, prenez votre souffle – coordonnateur général des activités de soins et directeur de la qualité et de la gestion des risques, sécurité et standard.

Pour présenter ce qui se fait aujourd’hui au CH Théophile Roussel, Didier Sigler m’a donné la permission de partager cet article publié dans le Théophilien, le journal interne de l’hôpital. Vous allez voir qu’il s’en passe des choses à Montesson ! Vous pouvez aussi lire cet article sur le site 66 millions d’impatients, émanation de l’Union nationale des associations agréées d’usagers du système de santé.

Il est intéressant de noter que l’hôpital est par ailleurs actif en matière de politique culturelle. Il est en effet de nouveau lauréat pour l’édition 2016-2018 du « Label Culture et Santé» qui est décerné par l’Agence Régionale de Santé et la Direction Régionale des Affaires Culturelles Ile-de-France.

Pour une mise à jour de toute dernière minute, sachez également que Didier Sigler donnera une présentation sur la place de l’hortithérapie au CH Théophile Roussel lors de la 16e édition du Congrès de L’Encéphale en janvier 2018 au Palais des Congrès à Paris. A côté des thérapeutiques du futur, de l’homme augmenté, des applications des nouvelles technologies, de la place des start-up, de l’apport du neuro-feedback ou encore de l’identification de nouveaux bio-marqueurs cérébraux, on parlera donc aussi de jardins qui soignent les patients à ce prestigieux congrès de psychiatrie.

De plus, Didier a œuvré une bonne partie de l’été avec la Fédération Hospitalière de France pour que le CH Théophile Roussel accueille des jeunes volontaires en Service Civique. Avec en particulier deux fiches de mission, l’une fléchée écothérapie (animation autour d’un parcours santé – observations, découverte de la nature, la flore et la faune au sein du parc de 30 hectares de l’hôpital) et l’autre hortithérapie (accompagnement, animation du jardin de soins Hortithérapie). Un moyen de démultiplier les effets des jardins et de la nature, dans la lignée de l’expérience de Romane Glotain (elle nous racontera cela dans un billet très prochainement). Didier Sigler déborde d’idées et il a la particularité de les mettre en œuvre rapidement, avec une persévérance de longue haleine remarquable.

En conclusion (temporaire, car nous reparlerons très certainement de Didier et de l’hôpital de Montesson), il note que les jardins participent grandement au rapprochement entre les patients, les soignants et les jardiniers. « Le jardinier référent de l’hortithérapie, un homme très réservé, est très content. Il m’a dit récemment : « Je me sens utile pour les patients et ils viennent me parler » ».

Et cette photo pour le côté souvenirs et nostalgie.

Rencontre Maule 2012

Belle rencontre à Maule en 2012. De gauche à droite : Stéphane Lanel, Jean-Paul Ribes, Anne Ribes, moi de dos, Rebecca Haller, Didier Sigler (avec le fils de Rebecca et le mien…).