Paris est un jardin

Je ne veux pas parler du Jardin des Tuileries ou de celui du Luxembourg. Ni même des Jardins du Palais-Royal que j’affectionne particulièrement. Je veux parler des fenêtres fleuries et des mini-jardins qui fleurissent un peu partout dans le peu d’espace disponible, reconquis en particulier grâce aux programmes municipaux (jardins partagés, programmes Du vert près de chez moi ou plus récemment Permis de végétaliser). La couche administrative et très encadrée de ces programmes ne me réjouit pas forcément, mais la guérilla constante serait assez épuisante et ces programmes ont le mérite d’exister. Et en tout cas, ces Parisiens qui sèment et qui plantent se font du bien et font du bien aux autres. Y compris parce que leurs plantations urbaines poussent naturellement à la conversation entre voisins et inconnus.

Pour rester local, petit tour en images du 2e arrondissement.

 

IMG_5540_1024

Le fameux Oasis d’Aboukir de Patrick Blanc, un lieu de promenade et de contemplation local.

IMG_0212

Le Potager de la Lune, jardin partagé dans le square Bidault (https://www.facebook.com/Potager2laLune/)

IMG_0219

Un autre mur végétal, plus modeste, rue Tiquetonne devant une école primaire.

IMG_0224

Le site du futur jardin partagé, le Jardin de Bonne, qui est pour l’instant un dépotoir et un cimetière de tuyas. A bientôt pour des nouvelles.

A Daumezon, un jardin partagé de soins

Les animateurs du projet dont Anne Babin (à gauche en tablier vert et Laurent Chéreau (devant avec le bob).

Les animateurs du projet dont Anne Babin (à gauche en tablier vert) et Laurent Chéreau (devant avec le bob).

En octobre 2012, plusieurs animateurs du Centre Hospitalier Départemental Georges Daumezon à Fleury-les-Aubrais (Loiret) se retrouvent à Chaumont-sur-Loire pour la toute première formation sur les jardins de soin. Situé près d’Orléans, le CHD Daumezon est responsable de l’organisation de la prise en charge des maladies mentales en psychiatrie générale (adultes) et en psychiatrie infanto-juvénile (enfants-adolescents). « On venait pour nos jardins », raconte Anne Babin qui dispose d’une serre pour jardiner tous les jours avec les patients dans le cadre d’un atelier floriculture et Laurent Chéreau qui utilise plus modestement deux petits bacs. Mais la formation va faire germer une idée plus ambitieuse encore, une idée qui a maintenant pris forme et qui a fait l’objet d’une inauguration officielle la semaine dernière.

On décape le gazon pour la créer des parcelles de 2 x 5m.

On décape le gazon pour la créer des parcelles de 2 x 5m.

Car ensemble, ils ont imaginé créer d’un jardin partagé de soin. Il faut dire que le terrain est fertile. « On considère le jardin comme une activité thérapeutique avec du temps dédié. Tout le monde, la direction des soins, les cadres, les chefs de pôle, pensent ainsi », expliquent Anne et Laurent. Avec le feu vert de la direction, les porteurs du projet lancent un sondage en ligne auprès des équipes médicales, soignantes, administratives et logistiques. « Etes-vous intéressé pour faire vivre une parcelle dans un futur jardin de soin et/ou jardin partagé ? » Plusieurs unités répondent avec enthousiasme et le responsable des espaces verts s’engage dès le départ dans le projet. « On a tout fait en régie, nous avons beaucoup de ressources en matériaux, en engins, en hommes », énumère Laurent. Un emplacement est choisi, le square Jamin, situé assez centralement vers l’entrée de l’hôpital. Il ne nécessite pas beaucoup de travaux : il est déjà clôturé, un chemin adapté aux fauteuils roulants existe (le square était déjà utilisé par l’unité pour personnes âgées dont Laurent est l’animateur).

Un lieu de rencontre, un lieu de vie

Comme l’écrivent les initiateurs du projet de jardin partagé de soins dans un document qui explique leur démarche, « Notre objectif est à la fois modeste et ambitieux : Nous souhaiterions faire vivre un lieu de rencontre qui puisse se partager autour du jardinage, du jeu, de la promenade, de la rêverie, de la gourmandise aussi… ». Moins de deux ans plus tard, le jardin partagé est une réalité. « Les 7 parcelles ont été attribuées et sont investies au fur et à mesure. C’est difficile de libérer du temps avec les manques d’effectifs. Les soignants doivent être moteurs. Mais maintenant, il y a une vie. Des personnes viennent se reposer, des familles viennent avec les patients et ils jardinent ensemble », s’enthousiasment Anne et Laurent. Le lieu est ouvert à tous de 8h00 à 22h00. « C’est un lieu respecté. Les outils ne bougent pas. Le jardin est clôturé, mais les portillons ne sont pas fermés. » Le jardin suscite même des vocations et une certaine envie : certains dans l’administration ont aussi exprimé l’envie d’avoir une parcelle.

Capture d’écran 2014-09-16 à 14.39.11Une Charte du jardin partagé de soins de l’hôpital Georges Daumezon a été élaborée. Chaque unité participante a par ailleurs ses propres objectifs. Une unité d’hospitalisation, qui pratiquait déjà un atelier thérapeutique sur le thème du jardinage, poursuit plusieurs buts : permettre une autonomie aux patients, créer des liens et des échanges entre structures afin de profiter de l’expérience de chacun, permettre de se ressourcer à travers une activité relaxante et valorisante, développer la créativité des patients et la capacité d’échanger avec un groupe, etc…Pour les personnes en séjour au Centre d’Accueil pour Personnes Agées où Laurent est animateur, il s’agit de faire réapparaitre des motivations pour des activités individuelles et collectives, de renforcer l’estime de soi, de prendre des initiatives. Les autres responsables de parcelles comprennent entre autres la crèche de l’établissement (vive les liens entre les générations), un CMP Enfants Unité fonctionnelle et une résidence thérapeutique (atelier de floriculture).

Des objectifs thérapeutiques multiples

Une autre parcelleLes patients de l’atelier floriculture d’Anne justement, forts de leur expérience, donnent des petites formations sur les semis, le repiquage, le bouturage ou les bouquets. Une merveilleuse façon de valoriser leurs connaissances et de créer des liens entre différents patients au sein de l’établissement. L’objectif est aussi de s’ouvrir sur l’extérieur. « On va se rapprocher d’associations de jardins ouvriers du quartier pour ajouter de la vie, échanger des plantes », promet Anne. Elle regrette que le poste évaluation n’ait pas été financé même si chaque unité évalue ses patients (taux de fréquentation, bienfaits de la thérapie en termes d’ouverture à l’autre ou encore de sommeil).

Pour le comité de pilotage qui travaille depuis deux ans sur ce projet, l’inauguration vendredi dernier a marqué une reconnaissance et une officialisation. Grâce à ce jardin, on parlera désormais de l’hôpital autrement…

Le Jardin Nomade, pionner des jardins partagés à Paris

Le blog avait beau être en vacances, j’ai profité de l’été pour me promener dans quelques jardins parisiens. Voici le second épisode de mes aventures estivales.

Capture d’écran 2013-07-22 à 11.10.02C’est au 48 rue Trousseau dans le 11e. Au coin de la rue Trousseau et de la rue Charles Delescluze, devrait s’élever un parking de plusieurs étages. A la place, il y a des rosiers et des framboisiers, des pois de senteur et des tomates, des rhododendrons et des herbes aromatiques. Pionner des jardins partagés encouragés par la Mairie de Paris, le Jardin Nomade vient de fêter ses 10 ans avec une grande fiesta de deux jours. Ateliers pour les enfants, musiques et bal, apéro dinatoire et pique-nique, la fête a rameuté tout le quartier.

IMG_3781« Nous avons été les premiers à signer la charte Main Verte en 2003 », explique Roselyne Demange, l’une des responsables du jardin depuis les débuts. La charte fixe trois grands principes : démarche participative, création de lien social et respect de l’environnement. Les jardins partagés se doivent de laisser leurs portes ouvertes à tous les passants dès lors qu’un jardinier est présent et à des heures d’ouverture établies. Les pratiques respectueuses de l’environnement – pas de pesticide chimique – sont obligatoires. Car ces jardins participent « au maintien de la biodiversité en milieu urbain et au développement d’une présence végétale dans la ville, qui s’inscrit dans la démarche de développement durable initiée par la municipalité. » Récupération des eaux de pluie et compost (avec ateliers éducatifs par des maitres composteurs) font bien sûr partie du programme.

En ce qui concerne l’aspect social, le Jardin Nomade a su tisser de nombreux liens. Des passants s’arrêtent. Pendant ma visite, un monsieur entre, fait un tour et demande si le jardin serait intéressé par des plantes. Bien sûr, lui répond Roselyne qui a salué chaleureusement le visiteur dès son arrivée. D’autres viennent jeter leur compost. Il y a aussi des réguliers, comme ce vieux couple qui vit au 6e étage de l’immeuble d’en face. Quand ils sortent faire une promenade, ils font toujours une pause au jardin. Des tables, des chaises et des bancs sont disposés dans un endroit central et dans des recoins du jardin. Les deux voisins, devenus les mascottes du jardin, peuvent causer ou se retrouver entourés d’enfants.

IMG_3775Car plusieurs écoles et crèches ont un petit lopin dans le jardin et viennent s’en occuper régulièrement. Les professeurs de SVT du collège voisin devraient y amener les élèves de 6e pour travailler sur les bulbes. Un petit garçon en fauteuil roulant vient jardiner avec sa grand-mère dans un bac surélevé mis à sa disposition. Des liens se tissent entre les jardiniers comme ces deux dames, l’une d’origine algérienne et l’autre d’origine vietnamienne, que tout semblait séparer, mais qui sont devenues amies. Un ou deux habitants de la résidence pour personnes âgées d’à-côté sont devenus membres du jardin. La liste d’attente est malheureusement assez longue…

Qu’est-ce qui a attiré Evelyne ici ? « Je suis une fille d’agriculteurs et ça me plaisait d’avoir un coin de verdure. Le vert me manque. » Sur son lopin, elle fait pousser des fuchsias qui ne gèlent pas, des choux qui restent toujours verts, un plant de tomates,…Mais on sent que les rapports avec les autres jardiniers et les passants font aussi partie des plaisirs qu’elle retire du jardin. La petite bâtisse en terre crue, construite sur place avec l’aide d’un étudiant en architecture, sert de cuisine, de cabane de jardin, d’entrepôt. Des apéritifs et des diners improvisés ont lieu régulièrement.

IMG_3776Pendant l’été, les jardiniers partis en vacances attachent un ruban bleu à une plante de leur lopin. C’est un appel à l’aide : « Arrosez-moi, s’il vous plait. » Il y a aujourd’hui environ 70 jardins partagés à Paris, plus résolument ancrés dans l’est parisien. Pour savoir comment en créer un, rendez-vous sur cette page de Paris.fr. En septembre et octobre, une ronde des pique-niques aura lieu de jardin partagé en jardin partagé. Une belle occasion d’aller voir plus près de quoi il retourne. Et puis il n’y a pas qu’à Paris que des jardins partagés existent. Le site Jardinons Ensemble est un bon point de départ.

Sept jardins collectifs de Washington racontés dans un documentaire

Cintia Cabib pendant le tournage de Community of Gardeners au Washington Youth Garden

Cintia Cabib pendant le tournage de Community of Gardeners au Washington Youth Garden

La réalisatrice indépendante Cintia Cabib a tourné Community of Gardeners pour montrer la diversité des jardins collectifs dans la capitale américaine, un centre urbain qui recèle finalement une grande richesse d’espaces consacrés au jardinage. Comme l’indique en concentré le synopsis, « le film explore le rôle vital de sept jardins collectifs de Washington, en tant que sources de nourriture saine et nutritive, d’endroits de guérison, de classes de plein air, de liens vers leur patrie pour des immigrants, de centres d’interaction sociale et d’oasis de beauté et de calme dans des quartiers du centre-ville. » Même si Washington est plus verte que New York, la majorité de la population vit en appartement et n’a pas accès à un jardin…

Une jeune élève arrose dans le jardin de la Melvin Sharpe Health School.

Une jeune élève arrose dans le jardin de la Melvin Sharpe Health School.

Bien que ni la documentariste, ni ses interlocuteurs n’utilisent souvent le terme de « thérapie », il est clair que ces jardins contribuent de multiples façons au bien-être physique, psychologique et social des jardiniers. « La femme qui dirige l’association de Fort Stevens Community Garden se bat contre le cancer. Elle dit que le jardin l’aide car elle oublie sa maladie quand elle jardine », explique Cintia Cabib. « Dans une école qui accueille des enfants handicapés, le jardin, accessible en fauteuil roulant, est une de leurs rares opportunités d’être dehors et de faire des expériences sensorielles. »

Fondé en 1971 au sein du US National Arboretum, le Washington Youth Garden est une « salle de classe vivante » pour les jeunes de la ville qui viennent y prendre des leçons sur l’environnement et l’alimentation. « Les enfants m’ont dit « Je n’avais jamais rien vu pousser ». Pour des enfants qui vivent en ville, le simple d’être dehors et de travailler dans la boue est merveilleux », raconte la réalisatrice. Pour une fratrie au passé difficile, ce jardin est même devenu un refuge. « Une famille de quatre enfants, deux garçons et deux filles, a été divisée à la mort de leur mère. Des profs qui connaissaient les enfants les ont inscrits à des programmes au Washington Youth Garden pour leur donner un endroit où se retrouver. »

Cintia LizFalk7thStreetGardenAutre jardin, autres bénéfices. « Au 7th Street Garden qui a maintenant déménagé et s’appelle le Common Good City Farm, les participants bénévoles reçoivent des fruits et légumes en échange de leur travail au lieu d’aller à une épicerie sociale chercher de la nourriture. Ils considèrent que le jardin leur redonne leur dignité. » Dans son documentaire, Cintia Cabib, une Argentine qui vit dans la région de Washington, explique l’histoire des « community gardens » aux Etats-Unis, y compris des « Victory gardens » pendant les deux dernières guerres mondiales. « En temps d’incertitude économique, cultiver sa nourriture redevient réconfortant », explique Cintia. « Les jardins collectifs ont connu des hauts et des bas. Ils étaient très à la mode dans les années 60 et 70. Chicago, New York, Philadelphie étaient à la pointe. Washington s’y est mis.  Maintenant, ils reviennent en force. On considère un jardin collectif comme tout lopin cultivé par un groupe et j’y inclus les jardins d’écoles. » La ville de Washington organise d’ailleurs depuis plusieurs années Rooting DC, une journée pratique sur le thème du jardinage urbain.

Community of Gardeners est sorti en 2011, « juste au bon moment » comme le reconnaît Cintia. Elle se rend à de nombreuses soirées autour du film où elle explique comment lancer un jardin collectif. Parfois, des personnes interviewées dans le film viennent parler avec elle.  Le film a également été diffusé sur des stations de télévision PBS, la chaine publique américaine, et dans de nombreuses écoles. « J’espère inspirer des gens à créer des jardins collectifs. A Washington, il y a encore des coins qui sont des déserts alimentaires (food deserts). La question de l’alimentation et de l’obésité sont des questions de société », explique Cintia.  Quand on parle de lutte contre l’obésité, impossible de ne pas mentionner la jardinière la plus connue de Washington, Michelle Obama dont j’avais décrit le jardin il y a quelques mois.

Dans ces cartons, Cintia a d’autres projets liés à ce thème. « Je veux tourner des vidéos plus courtes sur des sujets comme la possibilité d’utiliser les « food stamps » (le programme d’aide alimentaire américain qui a explosé à cause de la crise avec 47,1 millions de bénéficiaires, soit près de 20% de la population, NDRL) dans les marchés fermiers. Il y aussi des « truck farm », des programmes d’éducation qui installent une ferme dans un camion et se déplacent dans les écoles. » La matière et l’enthousiasme ne manquent pas.

Regardez la bande annonce de Community of Gardeners.

Les Jardins en fête : ballade dans Paris

Le weekend dernier, Paris et quelques villes de banlieue fêtaient leurs jardins avec un tas d’activités pour les grands et les petits, d’ouvertures de jardins habituellement fermés et d’encouragements à jardiner quelque soient les circonstances. « Jardinez votre immeuble » proclame une brochure municipale qui ajoute que « La Ville de Paris s’est engagée à augmenter et à diversifier le patrimoine végétal de la capitale : nouveaux espaces vers, arbres d’alignement, murs végétalisme, toitures-terrasses…Les Parisiens peuvent contribuer à cet effort. Devenez les jardiniers de Paris! »

Je vous propose une petite ballade en photos des jardins que j’ai visités samedi et dimanche.

Accueil dans des dizaines de jardins et espaces verts, avec des jardiniers de la ville de Paris prêts à répondre aux questions des visiteurs.

Au Clos des Blancs Manteaux cohabitent un jardin partagé que gère une association de quartier et un espace tenu par la Ville de Paris avec sur place la Maison des Acteurs du Paris Durable.

Le jardin partagé cultivé par une poignée d’adhérents de l’association Les jardiniers du 4e. Un jardin partagé, c’est un terrain cédé par la ville à une association qui promet de s’en occuper selon certaines règles précises et de le rendre accessible au public.

Les dadagreen n’étaient pas encore installés quand je suis passée au Clos des Blancs Manteaux, mais je voulais quand même vous montrer ces plantations pleines de fantaisie de Paris Label.

Décidément, Paris est plein de fleurs et de plantes quand on ouvre les yeux : le Marché aux Fleurs sur l’ïle de la Cité.

Dans le 7e, se cache un jardin mi-potager et verger et mi-jardin d’enfants, le jardin Catherine Labouré. On envie les petits du quartier qui peuvent jouer ici.

On trouve aussi au jardin Catherine Labouré, situé derrière Matignon, un club Nature de l’association CPN (« Connaitre et Protéger la Nature »). C’est le seul à Paris et les enfants peuvent y découvrir la faune et la flore, le jardinage et les saisons.

La Société Nationale d’horticulture de France ouvrait aussi ses portes, avec un hommage au Japon. « Semer, planter, faire pousser est une façon de mieux vivre. C’est excellent pour la santé physique, la santé mentale, les liens sociaux… » explique la brochure d’adhésion à la SNHF. Un plaidoyer pour la thérapie horticole appliquée à tout un chacun.

Une des nombreuses activités proposées aux enfants, la création de mini-jardins avec les plantes de leur choix.

Ce nichoir à insectes est installé au square Louvois dans le 2e. Pendant le weekend, on pouvait apprendre comment construire très simplement des nichoirs à insectes, à chauve-souris, à hérissons, à hirondelles ainsi que des mangeoires et des abreuvoirs.

Dans le 2e arrondissement, un petit jardin partagé vient d’être inauguré dans un square pour enfants près des Grands Boulevards. C’est un début avec un petit lopin et une cabane à outils…

Un restaurant du 2e propose un jus d’herbe de blé (bio, bien sûr) qui pousse devant vous.

L’association Puce Muse organise des concerts de musique vivante visuelle virtuelle. Une de ses installations participatives est ce jardin musical où les passants, à l’aide de manettes de jeu, jouent dans une mare pleine de carpes virtuelles et contrôlent la brume, tout ceci en créant des sons.

Un autre jardin partagé dans le 19e où depuis presque 10 ans des fleurs et des légumes poussent au milieu des immeubles et du béton.