L’esprit qui anime Nicole Brès

Depuis notre première rencontre en 2014, Nicole Brès est intervenue plusieurs fois pour rapporter des rencontres et pour nous parler de sa propre pratique. Un exemple avec ce billet où elle décrivait comment elle fusionne l’art-thérapie et l’hortithérapie. Si je devais répertorier les effets positifs de ce blog depuis cinq ans, devenir amie avec Nicole serait sans aucun doute en haut de la liste. Dans ce nouveau billet, elle revient sur sa pratique actuelle dans quatre lieux franciliens. Nicole Brès est joignable à natureenvilletherapie (at)gmail.com.

Faire le point à Simon de Cyrène : J’ai passé la phase d’adaptation à cette structure pilote de lieux de vie pour personnes handicapées cérébro-lésées. Adaptation des deux côtés : eux à moi et moi à eux. Elle a été facilitée par les déjeuners communautaires du lundi où je suis invitée. J’y rencontre tous ceux qui participent à ce projet pilote et je réponds volontiers à ceux qui me demandent « ce qui se passe dans le jardin ». Et « C’était pas gagné d’avance », comme m’a dit le responsable médico-social il y a un an.

Les ateliers ont un cadre fixe : la périodicité (hebdomadaire), le jour (lundi), l’heure 10h-11h30 et 14h-15h30), le nombre maximum de soignés par groupe (5) et la présence à mes côtés d’une assistante travaillant dans l’établissement. Les comptes-rendus hebdomadaires (texte et photos), envoyés aux responsables, ne sont pas des récits de ce que l’on a fait au jardin, mais des observations phénoménologiques sur les soignés. Ils sont le lien entre moi, prestataire extérieure, et l’équipe. Ils viennent nourrir la prise en charge 24 heures sur 24 qu’assurent les jeunes services civiques, les stagiaires et les salariés de Simon de Cyrène Vanves. J’y mets des questions sur les soignés et des informations sur « ce qui se passe au jardin ». Je reçois des réponses orales ou écrites. En juillet et en décembre, une réunion avec l’équipe de direction permet de parler des objectifs et de l’organisation de mes interventions.

Les plus sont les sorties (une par saison, un lundi) et les invités que l’on reçoit. Ils découvrent le jardin et/ou viennent nous aider ponctuellement (construction de la cabane, arrachage de buissons, montage de la pergola).

Pendant mes ateliers, c’est notre lien avec la Nature qui est visité, dans toutes ses dimensions : observation, plantation et compréhension des écosystèmes mais aussi landart. L’hiver, confection de tablier de jardiniers, de terrarium, d’empreintes de végétaux dans du plâtre et temps d’imprégnation de la Nature qui nous entoure quelque soit la saison. S’émerveiller est pour moi l’objectif à atteindre, celui qui ouvre la porte sur la santé au sens de la Salutogenèse (1).

Prendre le temps de ressentir, et parfois de dire ou d’écrire ce que nous fait cette visite à Dame Nature. S’ancrer ainsi dans le réel quand la maladie ou le handicap vous est tombé dessus, vous déracinant de votre quotidien et vous interrogeant sur le sens de la vie. Voir dans les cycles de la nature que chacun a sa place et que « rien ne se perd, tout se recycle ». Toucher au jardin le sol qui vit des végétaux et insectes morts pour nourrir une autre vie. La Nature est un livre ouvert, un livre vivant et bienveillant qui donne sens à notre propre vie. Au jardin, c’est le plaisir qui est convoqué, certainement pas le labeur subi ou l’endroit où « rien ne va comme je veux ». Dans notre jardin on essaye, on cherche, on regarde et on se réjouit de ce que l’on a créé avec le végétal. Cela demande de collaborer avec la nature, de reconnaître ses dons et de la laisser faire. Nous construisons ensemble petit à petit un jardin naturel, sans intrants (éléments venus de l’extérieur).

Pas facile pour nos esprits cartésiens qui ont peur de s’en remettre à un élément qu’ils ne maîtrisent pas ! La fréquentation depuis deux ans de têtes qui ne fonctionnent plus « dans la norme » m’a aidée à lâcher prise. Je continue à m’émerveiller de leurs réponses à mes sollicitations, je me nourris de leurs sourires et de leur incroyable vitalité.

A part quelques pieds de tomates l’été, nous ne plantons pas de légumes mais des fleurs pour l’agrément de tous. Un jour peut-être il y aura une serre et des semis et un lien avec la cuisine. Pour l’instant le compost se met en place. Le lundi avec moi, le jeudi les résidents s’impliquent sans moi dans cette tâche : c’est un grand pas vers l’appropriation du jardin.

Savoir, comme les plantes, s’adapter à son milieu tout en gardant son ADN 

La première année fût celle de l’installation, la deuxième est celle de l’appropriation. La troisième, je crois bien, sera celle de l’aménagement puisqu’un budget d’investissement a été demandé. Nous attendons la réponse du Conseil général pour des travaux de terrassement qui permettront une circulation aisée et un boulodrome.

En mars 2015, ma proposition d’aménagement a un peu affolé la direction. Les ateliers jardin devaient s’organiser dans le lieu tel qu’il était, avec ce qui était. J’ai squatté un premier espace et montré le bénéfice de ce temps d’atelier. Faire et faire savoir, chercher l’aval de tous et avancer lentement est ma méthode. Tout en tenant le cap, ce premier plan d’aménagement est revisité, questionné et parfois changé : je le reprends régulièrement en me posant des questions et en y marquant ce qui a été installé : la cabane, un premier bac de plantation inamovible, deux bancs, les deux bacs à compost, etc. Savoir, comme les plantes, s’adapter à son milieu tout en gardant son ADN ! Ce jardin existait quand je suis arrivée, il est modifié petit à petit pour devenir un lieu où l’on a envie d’être. Et être est déjà tout un programme.

Dans toute la France s’ouvrent des maisons Simon de Cyrène. A Rungis et à Angers je suis allée parler des bienfaits des ateliers jardin et expliquer que le dehors peut être pensé avec les bâtiments, pas après comme un plus que l’on rajoute… ou que l’on doit modifier parce que, à l’usage, le chemin est impraticable en fauteuil ou le terrain est fait de trous et de bosses.

L’ESAT Ecodair

J’ai d’autres ateliers jardin avec d’autres populations.

A l’ESAT Ecodair (Paris, porte d’Aubervilliers), j’emmène un petit groupe de travailleurs avec des handicaps psychiques retrouver la Nature au square Rosa Luxemburg, dans le jardin partagé géré par l’association Vergers Urbains. Là, nous avons un bout de terrain et plantons des fleurs et des légumes à côté d’autres groupes. Ce jardinage dans un lieu public se fait au contact d’enfants, de curieux, de jeunes qui se promènent, qui viennent voir ce qui pousse et nous poser des questions. Cet atelier type 2 (2) sort les travailleurs de leur contexte : ils marchent jusqu’au jardin et ils acceptent de s’exposer à l’inconnu.

La Nature est un sujet d’observation et d’émerveillement, et un bol d’oxygène dans leur journée de travail. Le temps d’atelier se termine toujours par une infusion et un temps de mémorisation de ce que l’on a fait. Régulièrement je remplace l’atelier par une balade dans la ville, le plan de Paris en poche et les yeux grands ouverts. Nous cherchons les clins d’œil que la Nature nous fait dans la ville : à chaque coin de rue, à chaque interstice entre deux pavés, dans chaque craquelure de béton, sur les façades des bâtiments. L’un des participants m’a dit récemment : « Ce que j’aime c’est qu’on fait pas toujours la même chose. » Et un autre : « Maintenant je remarque plein de choses quand je marche dans la rue. » Ils vivent le contact avec la terre et les végétaux dans la ville comme un temps d’oxygénation pour le corps et l’esprit.

En mars, nous avons fait, dans l’ESAT, nos premiers semis en serre-bouteille parce qu’un encadrant de l’ESAT nous a apporté des graines de son jardin. C’est un premier lien entre la structure et mon petit groupe appelé « les courageux qui sortent même quand il pleut ». Ces graines germées en serre-bouteille seront replantées dans des jardinières que nous sommes en train d’installer sur une petite terrasse de leur bâtiment. Et nous y mettrons des graines données par Rustica dont les bureaux sont…devant cette terrasse !

Le potager de la ferme du Parc des Chanteraines

Dans le potager de la ferme du Parc des Chanteraines (à Villeneuve-la-Garenne) depuis septembre 2016, je retrouve régulièrement Claude Drothière (voir ce billet de juin 2016) et deux groupes d’adultes venant de CME (centre médico éducatif). Je co-anime les 2 ateliers au potager avec Claude. Tous sortent de leur centre pour venir jardiner, c’est une autre démarche. Nous ne sommes pas « chez eux » mais dans un lieu qu’ils investissent puis quittent.

Avec Claude, j’apprends les gestes classiques au jardin : faire des semis, préparer le sol pour des plantations etc.. A côté de nous, les jardiniers de la ferme apprennent à faire des buttes de permacultures, à tailler les fruitiers d’une autre manière, à gérer leurs plantations dans la serre autrement. Et c’est ce qui m’intéresse : voir plusieurs façons de jardiner et vivre une période de questionnement sur l’organisation des ateliers et la création d’un potager pédagogique ou/et thérapeutique. L’association Terr’happy a été mandatée pour y évaluer les bénéfices et présenter des pistes d’orientation.

La Pitié-Salpêtrière

Et puis, il y a mes rendez-vous à la Pitié-Salpêtrière dans la cour de pédopsychiatrie avec Anne Ribes. J’y suis nommée stagiaire depuis trois ans. La magie continue d’opérer quand j’arrive dans ce vieil hôpital qui est, en plein Paris, un jardin immense. Je le vis comme un pèlerinage qui passe devant le lieu où enseignait Charcot, devant les maisonnettes où étaient enfermés les « fous », puis je rentre avec Anne dans le bâtiment moderne de pédopsychiatrie pour accéder dans la grande cour au jardin qu’elle a créé il y a 19 ans. Il est comme la relique du lien qui unissait autrefois Nature et psychiatrie. Quand retrouverons-nous une médecine qui intègre les bienfaits du contact avec la Nature?

Ces ateliers m’ont appris la patience et la juste présence qu’il faut pour être disponible aux enfants autistes qui viennent dans ce jardin clos. Être aux côtés d’Anne avec l’équipe encadrante me donne des pistes et nourrit ma réflexion. C’est souvent un échange sur l’actualité des jardins de soin et sur nos pratiques holistiques. Je mesure la chance que j’ai de pouvoir venir et d’être intégrée par l’équipe du centre de jour pour ce temps dans le jardin d’Anne. Sur place Stéphane, éducateur, a aussi la clef du jardin et ouvre parfois la porte du jardin pour d’autres moments « sans Anne ».

Etre en communion avec le lieu reste primordial pour moi et j’aime la diversité de ma pratique. Habitant dans Paris, je vais y chercher le végétal et j’accompagne et j’aide des personnes porteuses de handicaps à s’imprégner de la Nature solide, vivante et généreuse, à interagir avec elle et à exprimer leur ressenti. Et c’est aujourd’hui cette sève qui m’épanouit.

Chaque atelier fonctionne quand il intègre deux pôles : un dispositif (regroupant la définition des objectifs et l’organisation des conditions matérielles) et la disposition interne de chaque personne soignée comme soignante. On vient avec ce que l’on est et l’on s’imprègne du lieu et du groupe avant de commencer. Parfois, il suffit de franchir en conscience la porte du jardin.

3 livres : « La sagesse du jardinier » de Gilles Clément, « La révolution d’un seul brin de paille » de Masanobu Fukuoka et « La part de la Terre » de Louise Browaeys et Henri de Pazzis.

3 sites web : Jardiner malin, Rustica et Le bonheur est dans le jardin.

3 lieux : Les Granges de l’Abbaye de Port-Royal des Champs (Magny-les-Hameaux, 78), la maison du jardinage du parc de Bercy (12e arrondissement) et le Parc Martin Luther King (17e arrondissement).

(1) La salutogenèse, Petit guide pour promouvoir la santé. B. Lindström et M. Eriksson. 4ème tirage 2014, Presse universitaire de Laval. La salutogenèse cherche l’origine de la santé en se concentrant sur les facteurs favorisant la santé et le bien-être (physique, mental, social, etc…) et sur les ressources de la personne, plutôt que d’étudier les causes des maladies (pathogenèse).

(2) Un atelier type 2 en ESAT a pour but l’épanouissement social du travailleur handicapé et son intégration dans la société en relation avec son projet personnalisé.

 

Quand l’art-thérapie rencontre l’hortithérapie

Les lecteurs réguliers commencent à bien connaître Nicole Brès qui a déjà écrit plusieurs billets pour Le Bonheur est dans le jardin. Dans un billet très personnel, elle nous raconte son parcours et comment elle conçoit la fusion entre l’art-thérapie et le jardin. Aujourd’hui, elle travaille aux côtés d’Anne Ribes à la Pitié-Salpétrière et elle a initié deux ateliers avec les personnes de Simon de Cyrène et celles de l’ESAT ECODAIR. Vous pouvez joindre Nicole à  natureenvilletherapie (at) gmail.com.

A 20 ans j’étais étudiante à l’école du paysage de Versailles et à 21 ans, je suis partie pour Denver au Colorado (c’était avant la création de l’ Horticultural Therapy Institute de Rebecca Haller).

20 ans après, habitant à Bruxelles, j’ai suivi là des études d’Art-thérapie ainsi qu’une formation d’entrepreneur de jardin.

Aujourd’hui à Paris je suis une art-thérapeute au jardin ou une art-thérapeute dans la Nature ou une éco-art-thérapeute (terme du docteur Theresa Sweeney) ou natureenvilletherapie…

Art-thérapie et hortithérapie ont beaucoup de points communs. Les processus thérapeutiques en jeu sont les mêmes, les problèmes de formation et de reconnaissance de la profession aussi. Voici quelques réflexions à la lumière de mon parcours et des expériences que j’ai vécues en France et en Belgique en milieu psychiatrique (psychogériatrie, pédopsychiatrie, psychiatrie adulte).

Revenons tout d’abord sur les processus en jeu en Art-Thérapie : c’est bien plus que les cahiers de coloriage qui sont aujourd’hui un grand succès commercial et qui prétendent réduire votre stress. Personnellement, colorier bien dans le cadre donné, sans dépasser ne m’a jamais apaisée.

Le processus de soin est fondé sur le mouvement de la vie créative, accompagné (et non pas guidé) par le thérapeute. Il faut être trois : le soigné, le soignant et la vie créative.

« Le soin consiste à offrir à un patient, un contenant actif, un transformateur d’émotions brutes en sentiments, un lieu psychique où les éprouvés corporels ou mentaux du patient trouvent un sens. Cela à travers l’investissement dont ils sont l’objet de la part des soignants », écrit A. Evers dans Le grand livre de l’art-thérapie (p. 11).

L’art-thérapie propose aux patients des mises en situation de création qui ne nécessitent aucune capacité ou talent artistique particulier.

L’art-thérapeute possède des connaissances en psychopathologie clinique, contrôle régulièrement son travail avec des professionnels de santé, a une pratique artistique personnelle et utilise une ou plusieurs médiations, parmi lesquelles on peut citer les arts plastiques, la danse, la musique, le cinéma, la vidéo, le théâtre, l’écriture, le conte. Ces modalités d’expression vont servir à redonner une dynamique entre psychisme et relationnel, entre sujet et maladie.

C’est la triade soigné/soignant/média qui est mise en place. L’objectif de l’utilisation de la médiation est de créer du lien et du sens en renouant avec la communication non-verbale et verbale. Elle travaille à structurer la pensée, le discours, les comportements, en enrichissant l’imaginaire et en développant la capacité de symbolisation.

L’art-thérapie aide à améliorer l’estime de soi par le sentiment de croissance des capacités créatives personnelles et par le partage avec les autres. Elle peut réhabiliter des capacités endommagées et des zones psychoaffectives endolories par des traumatismes.

Dans la prise en charge art-thérapeutique, la mise en place d’une bonne relation thérapeutique est la première étape. Pour cela nous mettons en place un cadre physique (règles de bon fonctionnement de l’atelier) et un cadre moral (confidentialité, respect de soi et des autres) qui sont énoncés clairement dès le départ et sur lequel on pourra s’appuyer et qui sera revisiter si besoin. Le cadre a une fonction de contenance. En psychiatrie, sa permanence lui donne la capacité de contenir les expressions plus ou moins destructrices des douleurs psychiques.

L’alliance thérapeutique est présente quand la confiance est établie entre soignant et soigné. Bienveillante et dynamique, elle est ouverte au plaisir d’être dans le jeu créatif. Ce jeu, D.W.Winnicott le définit comme impliquant le corps avant l’esprit. Sans jeu et sans plaisir, la relation thérapeutique ne peut se déployer.

Pour tenir le cap, attention aux transferts et contre-transferts qui s’opèrent dans la relation, ce qui implique de se connaître suffisamment pour décoder nos réactions et garder la bonne distance entre nous thérapeute et l’autre. Être dans l’empathie tout en gardant la bonne distance.

Les cadres, l’alliance et les transferts comme outils dans la poche, nous passons à la vie créative. Ce terme winnicottien est une traduction de « creativity » qui, contrairement à créativité, reflète un mouvement vers, plus important que l’objet produit par l’acte créateur.

Ce mouvement peut se concevoir en trois temps : l’impression (préalable à la création), l’expression (d’une forme qui s’est imposé) et le devenir de l’œuvre (l’après création). Et là, l’art-thérapeute qui choisit la Nature comme terrain de jeu créatif, aura un matériau inépuisable d’impression et d’expression en touchant au lien imémorable entre l’Homme et la Terre qui le porte et le nourrit.

Quand la création est un objet, que va-t-on en faire ? L’Art-thérapie introduit une distance entre soi et sa production qui n’est pas « moi » mais « de moi ».

Cette mise à distance, ce recul, ce détachement renvoie à une multitude de rapports complexes qui vont interpeller le sujet et le transformer. Entre le soignant et le soigné, il y a l’œuvre qui est tierce et qui va introduire des mouvements d’attachement et de détachement. Le devenir de l’œuvre fait partie du processus thérapeutique. Cela introduit la réalité de l’éphémère, de la disparition de l’objet et du souvenir et de notre condition d’humain mortel. Quand l’œuvre est avec et dans la Nature, les mêmes réalités sont introduites.

L’Art-thérapie met en mouvement la vie créatrice de chacun et apporte une ouverture au sujet muré dans ses symptômes. Aller dehors accentue ce mouvement et cette ouverture.

2015.03.19 (2)La Nature peut être le cadre physique de la thérapie, l’objet d’inspiration (rien que par la vue que nous en avons à travers les fenêtres de l’hôpital), l’objet d’impression à son contact, l’objet de création par le matériau qu’elle nous fournit, les archétypes qu’elle appelle, le lien immuable, sécurisant et cicatrisant entre l’Homme et la Nature. Les soins art-thérapeutiques en psychiatrie, sans s’attacher à une pathologie particulière, rétablissent l’intégrité physique, mentale et créatrice du sujet. En s’organisant autour du végétal, ils s’enracinent alors dans une force vivante, accessible et peu coûteuse.

Lors d’une balade dehors, des enfants en pédopsychiatrie ont ramassé des végétaux et dans l’atelier ils les collent sur une feuille de couleur.

05.03 vendredi  groupe C (4) 05.03 vendredi  groupe C (6)

En psychogériatrie, voici une empreinte de végétaux fait sur de la pâte à modeler puis dans le plâtre ET réalisation avec des végétaux récoltés dehors et de l’argile.

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atelier d'arthérapie HDJ (F-3) (2)

Orsay

Orsay

atelier d'arthérapie HDJ (F-3) (5)