Symposium Jardins & Santé 2017 : un symposium fédérateur 2/2

On continue avec quelques interventions marquantes du deuxième jour et une synthèse par Béatrice Marteau de l’Association pour le Développement de l’Hortithérapie (ADHT). Je signale que Jardins & Santé vient de mettre en ligne des enregistrements audio des présentations et des tables rondes. C’est un énorme effort de rendre l’intégralité de la conférence accessible à ceux qui ne pouvaient pas être présents.

 

Thérèse Jonveaux et le JAZ (Jardin Alzheimer) de Nancy

La neurologue du CHU de Nancy a présenté l’avancée des recherches sur l’utilisation du jardin « Art, mémoire et vie », qui fête ses 10 ans. Conçu pour les personnes atteintes de la maladie d’Alzheimer et leur entourage, il est adapté à des séjours brefs de 3 ou 4 semaines (le jardinage y est une activité mineure). On attribue au jardin une diminution des coût de santé (moins de psychotropes sédatifs) et de la iatrogénie médicamenteuse (effets indésirables). Plus de 3 000 patients et proches, plus de 100 professionnels en ont déjà bénéficié. Avec 755 participants inclus dans le programme de recherche, il a déjà fait l’objet de neuf articles internationaux (sur les critères de conception par exemple). L’intervention de Thérèse Jonveaux a suscité l’intérêt de Science et Avenir. Les jardins ont besoin de publications scientifiques et d’articles grand public. Le Figaro avait également envoyé une journaliste au symposium.

Des bénéfices en pagaille:

  • Pour les soignés : autonomie, sommeil, nutrition, troubles psycho-comportementaux et capacités cognitives (réminiscence, orientation temps et espace, communication et interaction)
  • Pour les soignants : amélioration de l’environnement, facteur d’attractivité, prévention du burn out, restauration des capacités attentionnelles (un meilleur soignant), diminution de l’absentéisme.
  • Pour les familles.

Le jardin se décline en plusieurs programmes :

  • JAZ-TOP : les principes de base pour organiser les éléments d’un jardin afin d’y favoriser l’orientation dans l’espace. Quels sont les éléments pertinents pour se repérer ? un effet d’apprentissage qui se maintient dans le trajet retour a pu être démontré. Les patients ont des capacités d’apprentissage dans cet environnement riche en repères.
  • JAZ-ART : les œuvres d’art dans les jardins ont un impact émotionnel positif sur les visiteurs. La perception des éléments artistiques sollicite les différents registres de mémoire (mémoire sémantique, mémoire épisodique, mémoire collective)
  • JAZ-LOR : étudie la prise en compte, dans la conception du jardin « Art, mémoire et vie » des références à la mémoire culturelle régionale (vitraux par exemple).
  • JAZ NOCT : une thèse de médecine étudie les effets sur le sommeil des patients. Apparemment, plus les patients passent de temps au jardin, plus leurs nuits sont apaisées.
  • JAZ SELF : une autre thèse de médecine en cours sur le thème de conscience de soi qui montre que la conscience du corps au jardin utilise des mécanismes différents de la conscience du corps dans la musicothérapie.
  • JAZ-BURN : le jardin comme remède au syndrome de burnout professionnel qui menace les équipes de soins. Un espace vert, c’est mieux qu’un parking, mais lmes avantages sont encore plus nets avec un jardin adapté. Les relations sont meilleures et plus riches dans le jardin entre résidents et soignants. Les médecins parlent aux familles dans le jardin quand les choses sont tendues. Le jardin permet l’échange.
  • JAZ ATT : quand les infirmières font une pause dans une pièce ou dans le jardin, que montrent des tests d’attention aléatoires ?
  • JAZ FAM : une étude sur les relations familiales via le jardin commencera au printemps 2018. On apprend que le jardin est accessible en lit médicalisé pour l’Unité de Soins Palliatifs.

Thérèse Jonveaux envisage des cursus courts pour des formations professionnalisantes et un cursus pluridisciplinaire pour former des chercheurs à l’évaluation.

 

Le centre horticole de l’EPSM de Lille

L’EPSM, l’Etablissement Public de Santé Mentale de l’agglomération lilloise, possède 4 000 m2 de jardins. C’est là que des centaines de personnes – ailleurs ce sont des patients – deviennent passer un moment. Didier Mahé, responsable du secteur socio-éducatif, s’est battu pour sauver le centre horticole qui était voué à la démolition en 2011. « Les gens sont ici chez eux », dit-il du centre qui est ouvert jour et nuit. « Un jardin pour les enfants, espace pour les contes, labyrinthe, tunnels végétaux, cabanes. Chacun apporte sa trace ». Le lieu est ouvert vers la ville et les écoles, accueille des manifestations culturelles. La petite équipe du centre horticole, au grand complet pendant le symposium, forme aussi des membres des équipes soignantes pour essaimer au cœur des unités. L’objectif affiché est de changer le regard sur le psychiatrie…

 

Quelques pistes en vrac

  • Le jardin de soin et la biodiversité. Lucile Chapsal a présenté son travail sur la typologie des espaces au sein de l’hôpital Saint-Louis à Paris et leur diversité. Pourquoi la biodiversité dans les jardins de soin (pour être claire, il n’y a pas de jardin pour les patients à Saint-Louis) ? Pour stimuler la curiosité.
  • Le texte « Le droit de rêver» de la philosophe Martine Laffon qui a clôt le symposium.

 

Pour conclure, je partage une synthèse de Béatrice Marteau, la présidente de l’Association pour le Développement de l’Hortithérapie (A.D.H.T). Elle a mis en regard les freins et les leviers à la diffusion des jardins de soin tels qu’ils ont été décrits pendant le symposoium. Merci, Béatrice.

 

Freins Leviers
 

Faible implication des pouvoirs publics

 

Absence de financement public

 

 

Absence de réglementation en France

 

Programmes de l’ARS

(Santé et environnement / Santé et alimentation…)

Loi sur Développement Durable

 

 

 

Travaux de recherche non coordonnés en France

 

 

 

 

Offre de formations reconnues rare

 

 

Développement d’une notion de droit au risque

 

 

Implication du directeur d’établissement et d’une équipe pluridisciplinaire à qui il est nécessaire d’expliquer l’intérêt du projet

Nécessité de revoir le sens du soin, l’organisation du travail, la formation…

 

 

Peut devenir un « lien vert » dans un projet d’établissement (approche participative) si accompagnement sur le long terme

 

Difficulté de démontrer l’intérêt « global » du projet (cloisonnement des spécialités médicales et sociales)

 

 

Nécessité de mettre en place un partenariat avec les entreprises autour

 

 

Permet le développement d’un réseau riche

 

Déconnexion de l’être humain à la nature

Difficultés à analyser les besoins et les attentes, les possibles…

 

 

Mise en évidence des bienfaits sur l’être humain (études aux Etats Unis – expérience aux Pays Bas…)

 

Importance de la conscience du soi

 

 

Bienfaits pour les professionnels

(diminution absentéisme, turnover, augmentation concentration…)

 

 

Bienfaits pour les aidants

 

 

Moyens nécessaires à l’entretien de cet espace pas toujours pensés dans le projet initial

 

 

Analyse et réajustement difficile

 

 

 

 

Valorisation des JT sous l’aspect à la fois écologique, économique et social

Et en terme de diversité alimentaire

 

 

 

En 2017, Jardins & Santé a donné des bourses à quatre projets pour appuyer la création ou l’amélioration de jardins à but thérapeutique (JABT) :

Aménagement d’un JABT sécurisé pour les résidents âgés désorientés, EHPAD Boucicaut à Mont-Saint-Aignan, CHU de Rouen.

Aménagement d’un potager de cucurbitacées pour de jeunes adultes autistes, ITEP LeChâtelier-Henry Ey à Saint Florent sur Cher.

Ccréation de jardins de fleurs et jardins potagers pour adultes atteints d’épilepsie sévère, FAM à St. Etienne de St. Geoirs dans l’Isère.

Complément d’un aménagement de transformation des produits jardiniers pour de jeunes autistes, IME La Bourguette à Perthuis dans le Vaucluse.

Retrouvez tous les projets financés depuis 2009 sur cette carte.

Symposium Jardins & Santé 2017 : un symposium fédérateur 1/2

Trois semaines après la clôture du symposium de Jardins & Santé, il est temps de faire un point. Le morceau est trop gros : il faudra bien deux billets pour en faire le tour. L’association s’apprête à mettre en ligne certains enregistrements (la conférence comme si vous y étiez !) et une étude réalisée par des élèves directeurs de l’Ecole des hautes études de santé publique (EHESP) de Rennes sur les aspects juridiques et politiques publiques de la mise en place de jardins dans les établissements de santé. A retrouver en intégralité sur le site de Jardins & Santé.

Comme les autres années, le symposium a permis de sortir des frontières et de rencontrer des porteurs de projets intéressants venus de toute la France. Ca continue à bouillonner. Ca bouillonne même de plus en plus, avec les mêmes frustrations : la formation, la reconnaissance, le besoin d’évaluation, ces trois aspects étant intiment liés. D’ailleurs, le symposium 2017 restera peut-être dans les mémoires comme celui où une bonne dizaine d’acteurs ont posé les premières bases pour créer une fédération dans le but de promouvoir les jardins qui soignent et apportent du bien-être. Plus sur ce sujet très bientôt sans doute.

Voici un bref aperçu, nécessairement parcellaire, de quelques interventions de la première journée. Dans 15 jours, la suite.

  • Annie Pollock, architecte paysagiste du Dementia Center HamondCare, a présenté les régulations britanniques qui impactent la réalisation de jardins thérapeutiques: régulations sur la construction, sur la sécurité, sur le handicap.
    • « Design enables or disables people », dit-il.
    • Les paysagistes doivent comprendre les besoins des personnes (personnes âgées dans son cas) et ne pas créer pour se faire plaisir.
    • On signale son livre « Designing Outdoors Spaces for People with Dementia ».

 

  • Le rapport de l’Ecole des hautes études de santé publique: on attend avec impatience la mise en ligne du rapport. A signaler que l’EHESP abrite un Jardin des Potes Agés où se rencontrent élèves de l’école et résidents d’une maison de retraite. Un bon signe !
    • Le jardin thérapeutique n’a pas d’existence juridique (en Argentine, si!).
    • Manque de soutien à travers les politiques publiques. Certains plans pourraient se transformer en appuis pour le jardin (loi 2015 sur l’adaptation de la société au vieillissement par exemple).
    • Pour mettre en place un jardin, les directeurs d’établissements peuvent prendre la loi comme soutien (projet d’établissement, le règlement intérieur, le contrat de séjour) ou comme contrainte (pas de disposition spécifique, assurances, responsabilité, bénévoles et associations, PLU, droit des plantes, choix de plantes/toxicité).
    • Si le jardin est trop normé, on risque de l’aseptiser.
    • Est-on toujours dans le thérapeutique? Le jardin participe aussi au social et au bien-être.

 

  • Bram de Boer, docteur en psychologie de l’Université de Maastricht, travaille depuis plusieurs années au sein du Living Lab of Ageing and Long-Term Care. Il vient de terminer une thèse de doctorat sur la prise en charge de la démence dans différents types d’établissements dont les très originales « green care farms ». Il en existe un millier en Hollande, dont quelques-uns ouverts 24h/24 pour accueillir les personnes âgées. La philosophie : un modèle psychosocial du soin, une approche centrée sur la personne avec des activités chargées de sens dans un environnement familier et à taille humaine. Dans ces « green care farms », un soignant accompagne 7 résidents. La qualité de soins y est comparable, mais la vie est plus active.

 

  • Tatiana Theys (directrice de la Communication et du Mécénat des Hôpitaux universitaires Saint-Louis, Lariboisière, Fernand Widal) a partagé ce constat ahurissant. « J’ai essayé par le prisme de la recherche universitaire, mais un un rhumatologue m’a dit qu’il n’était pas intéressé même si on peut diviser les antalgiques par deux. L’évidence-based medecine ne marche pas nécessairement le mieux. Il a fallu convaincre par d’autres arguments. »
    • Prendre le jardin comme frontière entre la ville et l’hôpital, faire rentrer les gens bien portants dans l’hôpital et faire sortir les malades.
    • Un autre prisme d’entrée est le développement durable.
    • Des médecins s’intéressent au jardin à cause de l’explosion des pathologies pulmonaires dans les villes.
    • Pour rentrer à l’hôpital, penser plus large que le jardin thérapeutique et s’affranchir des problèmes d’espace quand pas de place pour un jardin.

 

  • La fondation Médéric Alzheimer est en train de réactualiser son rapport sur les jardins qui date de 2013 (Olivier Coupry est le porteur de ce projet).
    • Les équipes ne formulent pas nécessairement des objectifs thérapeutiques (c’est parfois un mot clé pour des financements). Mais on peut observer des effets pouvant être thérapeutiques. Ces jardins visent un mieux-être.
    • Il constate une prise de conscience grandissante dans le monde gérontologique même si on limite encore la liberté de circuler, surtout pour les personnes avec troubles neurocognitifs.

 

 

  • Décidemment, les docteurs en psychologie étaient en force cette année. Jérôme Pélissier a réveillé la salle avec un discours détonnant.
    • Arrêtons d’être dans le sécuritaire: il est plus facile d’imaginer et craindre une chute,que l’isolement qui fait de beaucoup plus gros dégâts.
    • Patient : prise en compte de l’autonomie. D’où le besoin de participation. La culture soignante et paysagiste : on forme les gens à une expertise, mais pas à rencontrer les gens avec lesquels ils font travailler.
    • Il n’y a pas de moyen pour les personnes âgées.
    • Les Ephad sont en train de se transformer en maisons spécialisées dans la maladie d’Alzheimer. On n’y fait pas la même chose qu’il y a 30 ans. On incite les soignants à faire un jardin, mais on ne les aide pas à comprendre de quoi on parle. Ca concerne la gérontologie de façon générale. Au passage, gérontologie =tout ce qui concerne la vieillesse, bonne et mauvaise santé. Gériatrie = la médecine des personnes âgées.
    • On signale, s’il en est encore besoin, son livre « Jardins thérapeutiques et hortithérapie » et son site qui continue à s’étoffer, notamment de présentations de spécialistes du jardin de soin.

 

L’association présentait le livre de témoignages qu’elle vient de publier : « Jardins & santé : des thérapies qui renouent avec la terre » (2017, Petit Génie – La nef des livres). On peut le trouver en ligne.

Dans 15 jours, la suite des présentations.

Formations : état des lieux, partie 3/3

Voici trois dernières formations pour conclure ce cycle. J’espère que ces informations viendront s’enrichir du fil du temps. Si vous apprenez l’existence de formations, n’hésitez pas à les partager. Il semble évident que, si cette discipline doit se développer en France, il faudra finir par inventer une formation plus substantielle, certifiante ou diplômante. 

Initiation à l’hortithérapie – Université de Toulouse, département de psychologie

« L’hortithérapie est la réhabilitation pratique et globale de la personne par l’utilisation des plantes. C’est une thérapie par le jardinage. » C’est l’entrée en matière de cette formation de 7 jours, répartis en deux sessions en mai et en juin, destinée aux psychologues, psychothérapeutes, médecins (toutes spécialités), paramédicaux, travailleurs sociaux, éducateurs, animateurs. Elle est dispensée par quatre intervenants : Jean-Luc Sudres, professeur des Universités, psychologue clinicien et psychomotricien, Angélique Doumenc, psychologue, Hervé Bonnin, directeur d’institutions pour adultes handicaps et Dominique Raynal, moniteur d’atelier Horticulture et Espaces Verts. En partant de l’historique de la discipline et des programmes en fonction des troubles (handicaps moteurs, sensoriels, mentaux,…), la formation s’approche aussi de la pratique avec des visites et expérimentations sur site. L’accent est mis sur les applications auprès de personnes âgées et en soins palliatifs. Malheureusement, la session 2014 commence… aujourd’hui.

Pour plus d’information, la description de la formation dans le catalogue (p. 11-12).

 Contacter l’Université de Toulouse

Aude Font

Service Commun de la Formation Continue

Université de Toulouse II- Le Mirail

aude.font@univ-tlse2.fr

Site : www.univ-tlse2.fr/form-co rubrique Psychologie-Psychanalyse

 

CHU de Nancy/Hôpital Saint-Julien : une journée sur les apports des jardins à visée thérapeutique

CHU Nancy« Les apports des jardins à visée thérapeutique au cours de la maladie d’Alzheimer et leur aménagement pratique », c’est le nom d’une journée, organisée deux fois par an en juin et en octobre depuis 2010. Comme le précise le docteur Thérèse Jonveaux, chef de service à l’hôpital Saint-Julien, il ne s’agit pas d’une formation d’hortithérapie. Ici, elle explique ce qu’elle entend par jardin thérapeutique, « un support de soins, un lieu de détente et de partage. »

Voici le programme de cette journée.

Contacter les organisateurs

Jocelyne Rugraff

j.rugraff@chu-nancy.fr

 

Mettre les professionnels au vert, la méthode Métanature

ChavanisJe mentionne cette formation, même si elle ne relève pas à proprement parler de l’hortithérapie ou des jardins de soin. Depuis 2012, Jean-Luc Chavanis, fondateur de la méthode Métanature, propose une formation continue à l’Université de Cergy-Pontoise. « La méthode est née dans un atelier avec des détenus à Fresnes. Il ne s’agissait pas vraiment de jardinage, mais de libérer la parole en utilisant les plantes », explique ce consultant en santé au travail et coach certifié. De cette expérience, sont nés la méthode Métanature et un livre (« Ces jardins qui nous aident : des exercices pratiques pour évacuer votre stress et devenir le jardinier de votre vie », Le Courrier du livre, 2010). La formation offerte à l’université s’adresse à des coachs, des consultants en accompagnement du changement, des médiateurs du travail. Il pratique aussi sa méthode en entreprise. « Pour résoudre les conflits dans l’entreprise, on peut se demander quelle plante serait votre équipe. Ils peuvent se parler de façon moins violente. Mais je ne travaille pas dans le faire. La plante est un support, travailler hors les murs détend. » Il s’approche du thérapeutique lorsqu’il aide des équipes à gérer le stress ou le traumatisme d’un suicide ou d’une tentative.

La formation à l’université de Cergy-Pontoise permet de se former à la méthode Métanature en 8 jours (4 x 2 jours d’avril à juillet pour suivre l’évolution de la nature). Deux autres intervenants sont aux côtés de Jean-Luc Chavanis : François Balta, psychiatre et Alain Calender, professeur d’oncologie, président du fond de dotation jardin, art et soins, dédié à la promotion des jardins thérapeutiques dans les hôpitaux.

Contacter Jean-Luc Chavanis et Métanature

http://www.metanature.fr

contact@metanature.fr

Pour la formation de l’Université de Cergy-Pontoise, http://www.u-cergy.fr/fr/formation-continue/formations-courtes/coaching-professionnel.html