Terr’Happy, une nouvelle force en région parisienne

Stéphanie Personne et Laure Bentze se sont rencontrées il y a à peu près un an. Depuis, elles n’ont pas chômé pour monter un projet qui met en commun leurs compétences pour créer des jardins, entre autres, thérapeutiques. Stéphanie est docteur en écophysiologie végétale, récemment diplômée en agriculture urbaine et professeur au centre de formation d’apprentis de Saint-Germain-en-Laye. Laure est écologue après des études reprises récemment. Elles nous racontent leur parcours et leur projet  Terr’Happy.

 

Les parcours de Stéphanie et de Laure

 

Genèse du projet Terr’Happy

 

Les enseignements de deux projets menés par Stéphanie dans le cadre de son dernier diplôme (Hauts-de-Seine et le Val d’Oise)

 

Leurs impressions sur l’état des lieux en France après un an de réflexion

 

Le jardin au Foyer d'Accueil Médicalisé d'Herblay

Le jardin au Foyer d’Accueil Médicalisé d’Herblay

 

Le jardin au Foyer d'Accueil Médicalisé d'Herblay

Le jardin au Foyer d’Accueil Médicalisé d’Herblay

 

Une résidente de l'Ehpad de Gonesse au jardin

Une résidente de l’Ehpad de Gonesse au jardin

La psychologue et une résidente au jardin de l'Ehpad de Gonesse

La psychologue et une résidente au jardin de l’Ehpad de Gonesse

Un potager urbain rue d’Aboukir

 

Emilie

Emilie Giafferi de Veni Verdi (dans un autre potager).

Décidément, la rue d’Aboukir dans le 2e arrondissement de Paris est un axe vert (depuis 2013, l’Oasis d’Aboukir est une attraction locale et une bouffée de nature pour les habitants). Depuis plus d’un an, un potager pousse sur le toit d’un immeuble que rien ne distingue de ses voisins quand on passe dans la rue d’Aboukir après avoir quitté l’imposante Place des Victoires à la gloire de Louis XIV. Mais ceux qui ont la chance de pouvoir visiter le potager découvrent un autre monde en plein cœur de la ville. Dans ce bâtiment occupé par ERDF, l’association Veni Verdi a installé en avril 2015 sa troisième exploitation agricole. « Une convention signée avec ERDF, occupant du site, et la Mairie de Paris, propriétaire, permet à notre association de disposer de 220 m2 pour continuer à développer son projet d’agriculture urbaine », explique cette association loi 1901. Son objectif est « de créer des jardins en milieu urbain pour agir sur notre Environnement, notre Société et Économie » et elle a déjà installé des potagers, notamment sur le toit du collège Matisse (20e) et dans les murs du collège Mendès France (18e). Soit 6000 m2 cultivés au total! Voici une vidéo tournée en juin 2018 qui explique comment la cour du collège Mendès France est devenu un potager.

 

Le 7 avril 2015, 20 bénévoles agents ERDF et 10 bénévoles Veni Verdi ont donc monté la terre et les sacs de chantier transformés en jardinières pour aménager les 200 m2. Depuis, Emilie Giafferi vient jardiner deux fois par semaine et récolte fèves, radis, cresson, mâche, épinard, roquette, ail, pommes de terre, tomates, concombres. D’ailleurs les tomates et les concombres fournissent une ombre bienvenue aux salades. Un paillis de lin permet de limiter l’arrosage. Une fois par semaine, Emilie installe son mini-marché dans les locaux en dessous et vend la récolte aux employés d’ERDF. Un circuit on ne peut plus court.

Une révolution en marche

Aboukir 1

Abondance de fèves (photo Anne Thiollier)

Pendant notre visite, un agent ERDF passe faire un tour sur le toit pour prendre quelques légumes. Inspiré par cette expérience, il s’est lancé dans le compostage et le jardinage dans son immeuble en banlieue. Combien d’autres envies et projets ce potager urbain inspirera-t-il ? Auprès des enfants et des adultes, Veni Verdi poursuit une révolution tranquille des esprits. D’autres projets fourmillent dans les villes. A deux pas de la rue d’Aboukir, un autre potager doit naitre cette année sur le toit du gymnase de la rue Léopold Bellan, un toit qui abrite déjà des ruches depuis quelque temps et qui sera accessible au public. Après New York, Chicago et d’autres grandes villes, Paris se met à l’agriculture urbaine et ça fait plaisir.

 

Aboukir 2

Vue sur les toits (photo Anne Thiollier).