Deux ados au jardin : « Dehors on se sent plus libre »

Les jeunes sont à l’honneur toute la semaine pour fêter la rentrée des classes.

Charlie aime jardiner à l’école, dans la communauté, à la maison.

Charlie est un jardinier récidiviste. En classe de CM2, ce jeune Américain a la chance d’avoir un cours de jardinage. « Une fois par semaine, par groupe de 5, nous allions jardiner. C’était dans la cour de récréation. Nous mangions ce que nous cultivions, comme des choux frisés. » L’année suivante, il s’implique dans un jardin communautaire dans sa ville (Alameda, California). « Nous étions tous des bénévoles et on compostait, on enlevait les mauvaises herbes, on plantait, on mettait de l’engrais ». A la maison aussi, il a planté, des asperges, du basilique, de la ciboulette. « Jardiner, c’est relaxant et amusant », conclut Charlie.

Pour Killian qui vit dans un petit village en Haute-Savoie, jardiner est presque un besoin vital. « J’ai toujours aimé être dehors. Dedans, j’ai l’impression d’être enfermé. J’ai besoin d’air pur. Dehors, on se sent plus libre », affirme-t-il. A partir de la 5e, il se met à jardiner à la maison avec ses parents. « On a eu un potager, mais les limaces l’ont mangé. On a planté beaucoup de plantes de décoration et aussi des plantes exotiques qu’on essaie d’adapter. » Parmi ses plantes préférées, les coquelicots et les bananiers. Un intérêt pour la nature qu’Isabelle, sa maman, confirme. « Il fait des cabanes avec ses copains le week-end, aime dessiner des jardins, concevoir, créer, veut être en harmonie avec la nature et trouver un moyen de planter, sans abimer. »

Killian en pleine plantation pendant son stage avec le paysagiste Maurice Marchesi.

Pour tester son intérêt dans le métier de paysagiste, il fait des stages avec Maurice Marchesi, un « jardinier paresseux » qui s’occupe du Jardin des plantes autonomes. « J’apprenais à savoir comment les plantes réagissent si on met d’autres plantes à côté par exemple ou comment elles se développent quand on s’en occupe de différentes façons. » Du coup, à la rentrée, il commencera un bac pro « Aménagements Paysagers » dans un lycée agricole près de chez lui. « On va apprendre les noms des plantes en latin et en français et travailler dans le jardin du lycée. » Killian aime la nature et aimerait tout faire pour la conserver. Par exemple, il aimerait trouver des solutions pour que les outils à essence qui servent à travailler au jardin ne contribuent plus à l’effet de serre. Quelles promesses d’avenir!