Le Bonheur est de retour. L’été fut beau, mais l’heure de la rentrée a sonné. Pendant les mois de pause, j’ai préparé une mini-série de reportages sur des jardins parisiens, mais ils devront attendre car la tentation de faire un détour par Chaumont-sur-Loire est trop forte. J’y suis allée en famille à la fin du mois d’août et c’est toujours le même plaisir, la même impression de rentrer dans un monde à part, accueillant, serein, enchanteur. Pour ma prochaine visite, je me suis promise d’en faire l’expérience de nuit, ça doit être magique.
A part le fait que Chaumont au moment du Festival des Jardins (24 avril au 20 octobre) est un endroit bon pour l’âme, quel rapport avec la thérapie horticole ? Si, il y en a un. La prochaine édition de la formation Jardins de soin et de santé menée par Anne et Jean-Paul Ribes, programmée pour octobre, est pleine à craquer. Mais on annonce que la suivante est déjà prévue pour 8-10 avril. Ne perdez pas de temps pour vous manifester si vous êtes intéressé…
Deux mots sur le Festival donc et surtout des images. Cette année, le thème était « Jardins des sensations. » Je vais citer tout simplement la présentation officielle : « L’homme d’aujourd’hui, sans cesse plongé dans le minéral et le virtuel, aspire de plus en plus à un état d’euphorie, d’harmonie unique où se mêlent toutes les sensations. Jardiner le corps et l’esprit, c’est aller vers soi, en tous sens. Tressant un réseau de sensations, les jardins mêleront l’illusion et le trouble à l’expérience multiple du corps en éveil. »
J’ai particulièrement aimé le jardin « Saute qui peut », un jardin en apparence abandonné et envahi par la végétation. Mais aussi les casques à sniff avec leurs ambiances odorantes et leurs ciels étoilés, le cocon géant de « Voir les sons, entendre les couleurs », le monde sens dessus dessous de « Derrière l’armoire » ou encore les saules rouges et les « Je t’aime » chuchotés du « Jardin d’amour »,…
Cette année en plus, on découvre les Prés du Goualoup, un immense espace planté d’œuvres d’art contemporain comme le poétique « jardin des nuées qui s’attardent » et ses brumes aléatoires ou les solides bancs taillés dans des troncs de Pablo Reinoso.