Une ferme en ville

Et si de petites fermes en milieu urbain contribuaient à nourrir la population des grandes villes ? Ce week-end, j’ai été visiter une ferme urbaine, un phénomène dont on parle de plus en plus aux Etats-Unis. Le Institute of Urban Homesteading organisait des portes ouvertes dans 7 fermes de la East Bay, une région densèment  peuplée à l’est de San Francisco. La partie exploitée de ces terrains cultivés en zone urbaine varie en taille de 41 à 370 m2.

Jeannie McKenzie exploite justement 370 m2 d’un terrain plus vaste dans les collines de Montclair à Oakland. Elle a repris une tradition puisqu’en 1918, ce terrain était utilisé pour élever des chèvres et des poules. Mais à l’époque, les voisins devaient être bien moins nombreux ! Cette enseignante à la voix douce aime le fromage de chèvre. C’est comme ça que sa ferme a commencé. Elle a aujourd’hui quatre chèvres, croisement de Oberhasli et chèvre naine nigérienne, et deux chevreaux juste nés le jour de la visite.

« J’ai choisi cette race car elles ne sont pas trop bruyantes et leur lait est doux », explique Jeannie. Le bruit, c’est pour les voisins. La qualité du lait, c’est pour sa fabrication de fromages. Elle organise des soirées où elle enseigne à d’autres l’art de faire du fromage. Les chèvres ont un petit enclos et un abri. Des poules se promènent à travers les chèvres. « Elles aident à contrôler les odeurs. Je répands aussi une enzyme qui mange l’urine et des copeaux de bois. » Toujours ce souci de limiter l’impact sur les voisins.

Pourtant une voisine s’est plainte. En ce moment, Jeannie participe à un projet pilote avec la ville d’Oakland pour établir des règles de cohabitation pour les fermiers en ville. « Pour l’instant, il n’y a pas de règles à part l’interdiction d’avoir des coqs. Par exemple, un des sujets est la nourriture de mes animaux. Je la garde dans des containers en métal fermés à clé, mais la ville ne trouve pas cela suffisant pour empêcher d’attirer des animaux sauvages. » Dans le coin, il y a beaucoup de renards, de ratons laveurs et de cerfs.

Un peu plus loin, de l’autre côté de la maison d’habitation, Jeannie a des poules pondeuses dans un poulailler de fabrication artisanale et des ruches pour le miel. Son jardin est petit, mais varié : des légumes sud-américains, de la roquette, des asperges, des courgettes, des tomates, des arbres fruitiers. Son style de vie semble lui convenir parfaitement : en classe avec des enfants de 7-8 ans dans la journée, dehors avec ses poules, ses chèvres et ses abeilles le reste du temps.

La mission du Institute of Urban Homesteading et de sa fondatrice K. Ruby Blume est de partager les connaissances autour de cet engouement grandissant pour les mini-fermes en ville. Une poule à la fois, la fondatrice espère bien changer la société et le rapport entre ses membres. Parmi les autres fermes qui faisaient partie des portes ouvertes, signalons Shattuck Farm qui, en maximisant 60 m2 avec l’aide de fermiers rémunérés, réussit à nourrir cinq familles locales en légumes. Tout un système économique qui ouvre des perspectives inattendues. A Oakland, Beegrrl Gardens est un oasis au cœur d’une grande ville avec plus de 200 espèces de plantes, des abeilles, des cailles, des lapins,…

Une réflexion au sujet de « Une ferme en ville »

  1. Quelle bonne initiative ! ! ! isabelle tu pourrais t’associer avec Jean-Paul : hier, il a remis en état une ruche et espère bien y voir travailler bientôt des abeilles (il y aura explications à nos petits-enfants) puis entre les poules, les lapins, les pigeons, 2 canards : une fermette ; sans compter que dans 15 jours les 3 MARTINEAU seront en travaux à OYRE pour creuser un étang Anthony est prêt pour grimper encore sur la pelleteuse. A votre arrivée en FRANCE vous pourrez venir visiter (pour la pêche, je crois qu’il faudra attendre qq mois…) Bisous à bientôt A noter que Guillaume et Anouk ne boivent que du lait de chèvres….l

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