Crop swap : troc de nourriture

Les produits à échanger

Au cœur de Berkeley en Californie – mais aussi un peu partout dans le pays, on voit fleurir des marchés pas comme les autres. Ce sont des « food swaps ». Pas d’échange d’argent, pas de vendeurs et de clients. Inspiré par le Transition Movement de Rob Hopkins en Angleterre, il s’agit de construire des communautés locales capables de s’adapter face au changement et de se suffire à elles-mêmes dans une certaine mesure. Et une des techniques est d’encourager l’échange entre jardiniers.

« Transition Berkeley est la 111e initiative dans le monde inspirée de ces principes. Nous avons instauré le food swap il y a environ 1 ½ an et la réponse est formidable. Avec la crise économique, c’est une façon de se montrer résistants », explique Barbara Edwards, l’une des principales organisatrices de ce food swap qui se tient dans un parc public.  Un deuxième rendez-vous a vu le jour dans un autre quartier de la ville. « Les gens amènent ce qui pousse tout seul dans leur jardin ou ce qu’ils ont en trop de leur récolte. Ce n’est pas exactement quatre prunes contre quatre carottes. »

Sarah a amené des prunes et repart avec des plants pour son jardin.

Alors comment organise-t-on un échange de cette nature quand rien, dans notre culture, nous y a préparés ? A leur arrivée, tous les participants déposent leurs produits sur des tables ou des couvertures posées sur le sol. Il y a des fruits, des légumes, des fleurs, des herbes, des plants, du miel, des œufs,…Ce soir-là, ils sont environ 25 dont Sarah qui vient pour la première fois avec une grosse boite de prunes et toute sa petite famille. Mais en plein été, la foule peut grossir jusqu’à une quarantaine de personnes.

Chaque personne reçoit une carte à jouer. Quand il n’y a plus de nouveaux arrivants, Barbara annonce le début de l’échange. La carte qu’on tient dans la main détermine l’ordre de passage. A son tour, chacun choisit un produit. Puis quand tout le monde a eu un tour, tout est libre et on peut prendre ce qu’on veut. Tout le monde a l’air heureux et bon enfant. Installé juste à côté, le groupe Lettuce Be (un jeu de mot sur Let us be) joue de la musique sur guitare, violon et banjo. Avant l’échange, chacun peut annoncer une réunion de quartier, un meeting avec un élu local, un projet qui touche les participants,…

Le fils de Sarah fait goûter les prunes de son jardin et apprend le sens du partage.

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