Pourquoi le bonheur est-il dans le jardin?

Depuis toujours, l’idée de cultiver me tente. J’ai pris un autre chemin, mais la vie est en train de me ramener à cette idée première. Il y a environ deux ans, j’ai découvert la thérapie horticole ou hortithérapie, la pratique du jardinage pour améliorer le bien-être et la santé de patients ou participants. Les pays anglo-saxons utilisent depuis longtemps le jardinage pour aider une multitude de gens : des malades de tous horizons (accidents vasculaires, traumatismes crâniens, cancers, dépression, Alzheimer,…), des personnes souffrant de troubles du comportement, des jeunes à la dérive, des personnes âgées ayant besoin de stimulation, des prisonniers coupés de la réalité du monde, des vétérans sous le choc. En France, la discipline est naissante. C’est pourquoi, armée de mon expérience californienne à la fois en salle de classe et sur le terrain, j’ai envie de montrer ce qui se fait dans ce domaine. Pour donner des idées, pour susciter des envies.

La thérapie horticole sera mon sujet principal, mais il m’a semblé trop étroit de s’y limiter. L’engouement actuel pour le jardinage touche quelque chose de très profond qui rejoint le mouvement pour le « manger local », l’agriculture raisonnée ou encore les produits biologiques. Nos âmes de citadins ont soif de nature et de connexion avec la terre. Tout le monde ne peut pas s’installer à la campagne ou se reconvertir dans l’agriculture. Mais nous pouvons tous faire pousser quelques fleurs sur notre balcon ou quelques tomates dans notre jardin. Nous pouvons tous visiter un jardin et laisser les plantes, les oiseaux, les papillons nous faire un bien durable. Plus je jardine, plus je suis convaincue que le bonheur est dans le jardin.

4 réflexions au sujet de « Pourquoi le bonheur est-il dans le jardin? »

  1. Passionnant! Nous avons des tas de choses à échanger, car depuis 15 ans nous avons engrangé une expérience importante aussi bien avec l’atelier potager fleurs des enfants du service de pédopsychiatrie de La Pitié Salpêtrière qu’avec le jardin des personnes du 4ème âge de l’hôpital de Colombes. Aujour d’hui nous sommes également très engagés dans le « jardin d’Epicure » pour les personnes cérébrolésées dont vous pouvez suivre les progrès sur le blog « Handijardin » sur facebook.Après « Toucher la terre »(ed medicis) un nouveau livre est pret et nous sommes heureux d’avoir l’occasion de transmettre tout cela dans une prochaine formation au domaine de Chaumont sur Loire (jardin de soin et de santé). Il serait temps que les autorités de notre pays nous aident à organiser une formation universitaire qualifiante mais mais mais… reparlons en
    Anne et Jean Paul Ribes

    • J’espère que ce sera le début d’une longue conversation sur le sujet. Je compte aussi mettre en avant des programmes en France. Je me concentre simplement sur les Etats-Unis pendant que j’y suis encore jusqu’au mois d’août. Serez-vous au symposium de Jardins et Santé (19-20 novembre à Paris)?

      • Sans doute, mais nous ne sommes pas invités! Ah la France et sa difficulté à coopérer.Mais bref, le travail ne manque pas. Jean Paul est très touché que vous soyez collègues, il est journaliste depuis plus de quarante ans et ses deux passions sont: écrire et jardiner ( + le Tibet et ses maitres spirituels, que nous partageons). Le gros travail à faire en France est d’arriver à ces formations qualifiantes qui existent aux Etats Unis et de rester vigilants sur les risques de l’Hyperjardin, cher et prétentieux, et donc peu « healing ».Texte à l’appui, à paraître

      • Une présentation des formations universitaires initiales et formations continues aux Etats-Unis sera un des sujets abordés au symposium en novembre. Le sujet sera traité par Rebecca Haller du Horticultural Therapy Institute de Denver, dont j’ai suivi une partie des cours. Quant à l’hyperjardin, je découvre le mot et le concept.

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